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JEUDI 14 JUILLET 2011 - N° 560 L’HEBDO DU BASKETBALL 3:HIKNMF=WUXUU^:?k@f@g@a@k; M 03252 - 560 - F: 3,00 E BasketNews n°560 - jeudi 14 juillet 2011 DOM avion : 4,20 - BEL : 3,60 - Port.cont : 4,30 ASSURANCE DES JOUEURS NBA COMBIEN ÇA COÛTE ? www.basketnews.net Hervé Bellenger / IS MESSINA… B LEUETS … C HôMEURS … VALANCIUNAS … B ALLESTRIèRE … DIOT … Y AO… GOMIS … MILAN… L’ ARGENT DU BASKET TURC LOCK-OUT NBA DERON WILLIAMS OUVRE LA PORTE
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BasketNews 560

Mar 12, 2016

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l'hebdo du basket
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Page 1: BasketNews 560

JEUDI 14 JUIllEt 2011 - N° 560

l’hEbDo DU baskEtball

3:HIKNMF=WUXUU^:?k@f@g@a@k;M 03252 - 560 - F: 3,00 E

basketNews n°560 - jeudi 14 juillet 2011 DoM avion : 4,20 € - bEl : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €

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Page 3: BasketNews 560

Sondage

03

OUIPar Fabien FRICONNET

A h ça, il ne fallait pas croire qu’une franchise NBA, surtout en ces temps de

lock-out donc d’incertitude, allait offrir, sur un plateau, un job de head coach à un entraîneur étranger, fût-il Ettore Messina. Peut-être le génie italien aurait-il pu faire le forcing pour récupérer le poste – ou au moins une position d’assistant numéro 1 – dans un petit club, mais quel intérêt ? Messina aime l’élite, les organisations d’envergure. Il aime apprendre, maîtriser, puis agir. Il ne part pas en NBA pour faire son malin ou passer le temps, il y va pour réussir. Il veut ce qu’il y a de mieux. Et quoi de mieux que les Lakers ?S’il décide de franchir le pas, alors que quelqu’un de sa trempe aurait trouvé sans aucun souci un contrat en Euroleague, c’est qu’il est prêt à faire tous les sacrifices, à faire ses classes. Que quelqu’un de son envergure accepte de se remettre en cause à ce point-là, c’est admirable. Rien ne dit, d’ailleurs, que Messina restera longtemps « consultant ». Son anglais est déjà presque parfait, il connaît bien les États-Unis, il pige tout en deux temps, trois mouvements, il n’agit jamais à la légère. Bref, il va séduire tout le monde, gagner le respect. Le poste de head coach aux Lakers va être un vrai casse-tête. Le successeur de Phil Jackson (bon courage) s’appelle Mike Brown, mais pour combien de temps ? Ettore Messina ne sera pas loin d’être candidat si, d’aventure, il y a du mouvement. n

NONPar Frédéric TRIPODI

O n en parlait depuis un moment, Mes-sina allait rejoindre la NBA, et c’est fait. Un coach aussi important pour le

basket européen devait aller montrer aux Améric-ains comment on joue au basket sur le Vieux Continent. Un coach qui a remporté sept cham-pionnats et quatre coupes nationales entre la Russie et l’Italie. Un coach qui a aussi à son actif quatre Euroleagues et a mené la Squadra Azzura en finale de l’Euro 1997. Une légende, élue dans les dix meilleurs coachs de l’histoire de l’Euroleague. Quoi de plus normal que de lui confier le poste

de… consultant (???).Ettore Messina, par son expérience, son savoir et surtout son palmarès, mérite mieux qu’un vulgaire poste de « consultant » ! On le sait, les Lakers se devaient de mettre un gros nom à côté de Mike Brown, ils devaient rassurer leur star Kobe Bryant puisqu’il n’avait pas été consulté au moment de la décision. Mais est-ce que les dirigeants n’auraient pas pu avoir la bonne idée d’inverser les rôles ? Car Mike Brown n’a pas l’expérience de Messina, pire, Mike Brown n’a jamais gagné autre chose qu’un titre de saison régulière.On peut applaudir les Lakers d’ouvrir leur organisation à un Européen. Mais on peut tout de même les blâmer de ne pas prendre un risque. Le risque de confier les rênes de l’équipe à un coach qui le mérite. Et puis, voir le Phil Jackson européen succéder sur le banc à Phil Jackson himself, ça aurait eu de la gueule ! Les dirigeants ont préféré le mettre derrière le banc, un affront. n

TélévisionMardi 19 juillet

00h15 MCS NBA Legend New-York-New Jersey 25/12/1984

Mercredi 20 juillet

01h15 MCS NBA Legend New York-Boston 25/12/1985

Prises de position

Devenir « consultant » pour les Lakers, une bonne décision d’Ettore Messina ?

petites AnnOnces [email protected]

Tél. : 02.43.39.16.21Votre annonce doit nous parvenir au plus tard le vendredi pour une parution le jeudi. Rédigez-la sur papier libre et envoyez-la avec son règlement (par chèque à l’ordre de Norac Presse ou par carte bancaire) à :

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34%

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23%

14%

Selon vous, jusqu’à quand durera le lock-out NBA ?

Jusqu’en janvier

La saison sera annulée

Jusqu’en novembre

L’été uniquement

Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 653 réponses, décompte arrêté mardi.

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Page 4: BasketNews 560

04 sommaire

BasketNewsDirecteur De la publication : Gilbert CARON Directeur De la réDaction : Pascal LEGENDRE ([email protected]) réDacteur en chef : Fabien FRICONNET ([email protected]) réDacteur en chef-aDjoint : Thomas BERJOAN ([email protected])

baSKetneWS eSt éDité par Sarl norac preSSe

Siège Social : 3 rue de l’Atlas – 75019 PARIS. capital : 25 000 eurosprincipaux aSSociéS : Print France Offset, Le Quotidien de Paris éditions, Investor.

RÉDACTION DE PARIS3 rue de l’Atlas - 75019 Paris / téléphone : 01-73-73-06-40 / fax : 01-40-03-96-76

JOURNALISTES Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT, Laurent SALLARD.

RÉDACTION AUX USA Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York).

CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie).ont collaboré à ce numero : Yann CASSEVILLE, Gautier SERGHERAERT et Frédéric TRIPODI.Secrétaire De réDaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - [email protected])

RÉALISATiON GRAPHIQUE conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artiStique : Thierry DESCHAMPS (Zone Presse)

ABONNEMENTS :Laurence CUASNET (02-43-39-16-20, [email protected])Norac Presse – Service abonnements – B.P. 25244 – 72005 LE MANS CEDEX 1

Directeur marKeting et promotion Frédéric CARON

PUBLICITÉ RÉGIE Hexagone Presse – 12 rue Notre-Dame des Victoires – 75002 ParisPatrick GOHET (09-54-04-72-66), [email protected]ïc BOQUIEN (06-87-75-64-23), [email protected]

IMPRESSIONROTO PRESSE NUMERIS – 36 Boulevard Schuman – 93190 Livry Gargan

RÉGLAGEÀ JUSTE TITRES, Badice BENARBIA (04 88 15 12 42), [email protected]

COMMISSION PARITAIRE :1110 K 80153 RCS : PARIS B 523 224 574. / ISSN : 1271-4534. Dépôt légal : à parution

La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de BasketNews qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.

06 BLEUS : LA QUESTION DES ASSURANCES• Alors que le premier stage de préparation pour l’Euro a débuté à l’INSEP, le basket français doit faire face aux primes d’assurance élevées pour garantir les joueurs de NBA, dont les contrats sont lourds. Thomas Berjoan fait le point.

08 FRÉDÉRIC AUBERT : LE PRÉPARATEUR PHYSIQUE DES BLEUS• Premier stage, celui de la remise en forme. Thomas Félix a discuté avec Frédéric Aubert, en charge de la question.

10 ÉCHOS• Les « moins de 20 ans » français vont entamer leur Euro. Quelles sont leurs chances ?... De nombreux joueurs français, et pas des moindres, n’ont toujours pas de club Le Mondial des U19 a été illuminé par la classe de Jonas Valanciunas, MVP et champion avec la Lituanie.

13 ENTRETIEN THIERRY BALLESTRIÈRE• Le président de la LFB est quelqu’un de discret. Le successeur de Jean-Pierre Siutat ne fait pas de bruit mais il travaille. Pascal Legendre fait le point avec lui.

14 TRANSFERTS PRO A

16 ENTRETIEN JOSEPH GOMIS• À 33 ans, après une riche carrière en France et à l’étranger, le « P’tit Jo » revient chez nous et s’installe pour trois ans à Limoges. Un choix – celui de la Pro B – qui peut étonner mais qu’il a longuement expliqué à Florent de Lamberterie.

18 LA GAZETTE DU LOCK-OUT• En s’engageant en faveur de Besiktas (pas encore officiel au moment de notre bouclage), Deron Williams semble avoir donné des idées à d’autres stars de la NBA, qui pourraient choisir l’Europe (ou la Chine) pour passer le temps pendant le lock-out, ce qui contribuera à mettre la pression sur David Stern.

20 EUROLEAGUE : NANCY A DU BOULOT

21 ÉCHOS EUROPE• Milan est en train de se bâtir une équipe fabuleuse. Analyse.

22 LE BASKET TURC A DES SOUS• Derrière Besiktas et ses rêves d’équipe NBA en Europe, les clubs turcs signent des pointures à tout-va. Lakovic, Bogdanovic, Savanovic, Songaila, Gordon, tous ont pris le chemin du Bosphore. La Turquie, c’est « the place to be » !

23 SALUT, ÇA VA PIERRE BLOCQUAUX ?• Il n’est pas seulement le président du club de basket de Charleville-Mézières, il est aussi un avocat redouté, impliqué dans des procès médiatiques.

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05édito

A h ah, vous avez mordu à la feinte, vous aussi ? Vous avez cru qu’il ne se passerait plus rien because of le lock-out ? Eh bien

le lock-out, qui est quand même censé être un grand vide, à la base, occupe tout ou partie de l’espace, depuis les deux semaines qu’il a été décrété. Le vide est plein, c’est ainsi, sans doute parce que la nature en a horreur. Normalement, à cette époque de l’année, la NBA, c’est calme. À part un trade ici et là, deux ou trois coaches qui récupèrent leurs affaires, soigneusement disposées dans un carton, avant de passer à la compta’, un joueur qui dit une bêtise puis s’excuse auprès de son employeur, ses amis, sa famille, la communauté, Dieu et Dieu sait qui, et le nouveau contrat de Brian Cardinal, c’est mortel d’ennui. Les photos « tweetées » de joueurs sur un jet-ski à La Barbade ou à moitié dépouillés dans une soirée où le maître de maison ne connaît pas la plupart des invités, ça n’est pas très nourrissant.Alors que là… ! On a tout. On a toujours les bouf-fonneries estivales, pour les gourmets, à grignoter sans modération. La dernière en date, c’est celle de Michael Beasley, l’ailier du Minnesota, qui a cumulé excès de vitesse et sac d’herbe planqué sous le siège passager par son facétieux ami invisible. On a toujours les matches de gala de nos petits Français – et il y en a, des matches de gala ! – et leurs éventuelles activités balnéo-motorisées (sans as-surance ?). On a toujours le gadget de l’été, et cette année c’est le « planking », activité qui consiste à se faire prendre en photo allongé sur le ventre dans les endroits les plus incongrus – un Australien vient de tomber de son balcon en pratiquant le « planking », passant instantanément du fashion au décédé.Mais en plus, on a tout le reste. On a Deron Wil-liams, bien parti pour s’engager avec Besiktas – ils ont retrouvé l’or des Nazis, ou quoi ? – et emmener femme et enfants sur les rives du Bosphore en échange d’un chèque de 5 millions de dollars. Une décision, si elle se confirme, qui paraît devoir décomplexer ses collègues puisque les rumeurs font place aux rumeurs, les contacts aux contacts, les fantasmes aux fantasmes. Ron-Ron Artest, rebaptisé par lui-même « Metta World Peace » (une sorte d’appel à la paix mondiale et à l’effacement des fautes techniques de son karma), envisagerait la Finlande ou l’Angleterre (qui, toutes deux, menacent de fermer leur ambassade à Washington en représ-ailles). Amaré Stoudemire se demande s’il doit aller jouer en Israël. Andre Iguodala, DeMar DeRozan, Jamal Crawford, Serge Ibaka et d’autres seraient en réflexion. Pendant ce temps-là, Erazem Lorbek et Ricky Rubio, à qui on a dû mal expliquer le concept

de lock-out, se décident enfin à partir en NBA. Ettore Messina, lui aussi, fait le chemin dans ce sens, pour devenir « consultant » des Lakers. Ça en jette, « consultant des Lakers » !

Garçon, l’addition !Quoi d’autre ? Les joueurs, à com-mencer par Williams et Beasley, se font copieusement allumés par Stephen A. Smith, d’ESPN, dans un argumentaire étrange, axé sur l’idée que parce que l’un (Williams) signe en Europe et que l’autre (Beasley) a des fils qui se touchent, ces messieurs démontrent que « les joueurs ne sont pas unis. » Voilà, voilà… La

presse, pour rester sur le sujet, s’en donne à cœur joie. Le New York Times s’est ainsi payé la NBA en affirmant, tout de go, que les chiffres qu’elle a annoncés étaient du pur mensonge et qu’elle avait gagné de l’argent. La NBA n’est pas restée sans réponse, on s’en doute, mais elle s’est globalement contentée d’un « c’est même pas vrai tout ça, c’est nous qu’on dit la vérité », qui sonnait comme un « c’est celui qui le dit qui y est. »La NBA, en revanche, envisage-t-elle de faire son autoritaire envers ses fuyards ? Le syndicat des joueurs – sentant la chose venir ? – a précisé que si jamais la FIBA – sous pression de la NBA – refusait de délivrer les lettres de sorties aux « pros américains » pour qu’ils évolu-ent sous de nouvelles couleurs pendant le lock-out, ça allait se terminer à la barre.Quoi d’autre ? Yao Ming arrête. Déjà que, couturé et replâtré de partout, le grand Chinois n’était pas loin de jeter l’éponge, alors si en plus il faut attendre la fin du lock-out… Les joueurs NBA, Yao comme les autres, n’ont plus de tête sur NBA.com. Enfin, sur leur

fiche de profil, leurs visages ont été remplacés par des logos, ce qui dans certains cas n’est pas nécessaire-ment un mal. La NBA ne communique plus sur ses joueurs en activité, c’est ainsi, et la page d’accueil de son site est remplie, depuis deux semaines, de Barkley, de Magic, de Bird, etc. Quoi d’autre ? Les assurances, pardi ! Celles que le lock-out contraint les nations de payer pour avoir le droit de disposer de leurs joueurs NBA. Pour la plupart des pays, ça ne représente rien, mais pour la France, pardon ! Au moment où l’on écrivait ces lignes, on ne connaissait pas le montant de la fac-ture, mais ça n’allait pas être cadeau (voir l’analyse de Thomas Berjoan dans les pages qui suivent) et ça négociait sec. n

Ron Artest veut aller jouer en Grande-Bretagne !

Erazem Lorbek et Ricky Rubio, on a dû mal leur expliquer le concept de lock-out

dERoN, RoN-RoN Et dES RoNdS

Par Fabien FRiCoNNEt

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Page 6: BasketNews 560

06 Équipe de france

S ilence radio. À la fédération française, on ne communique pas sur la question des assurances des joueurs de l’équipe de France.

« On travaille sur le sujet », a déclaré le président Jean-Pierre Siutat, seul autorisé à parler du dossier et qui a décidé de ne rien ajouter. « Pour ne pas perturber le processus de négociation. » Première conclusion, l’affaire n’est pas réglée. Deuxièmement, la partie n’est pas simple. On s’en doutait.Petit rappel des faits. En décrétant le lock-out, les propriétaires NBA ont mis la grande ligue améri-caine sur pause. Les joueurs sont donc libres de jouer où ils veulent, club ou sélection et les contrats juteux (voir encadrés) les attendent bien au chaud en attendant la reprise de l’activité. En revanche, la pause concerne aussi les contrats d’assurance que la NBA contracte pour tous ses joueurs. Habi-tuellement, quand un joueur vient en sélection, la fédération prend en charge la quote-part, soit deux mois sur douze, de son contrat. Un deal avantageux pour les fédérations car la NBA, avec plus de 400 joueurs sous contrat, dispose évidemment d’un accord très intéressant avec les assureurs. Par exemple, en 2006, pour le Mondial, l’assurance des joueurs NBA en équipe de France était revenue à 50.000 euros. Un prix qui aujourd’hui fait rêver.

plus de 141 millions de dollars !La situation pour la campagne 2011 est très différente. La fédération doit assumer seule la couverture de plus de 140 millions de dollars de contrat. En ce sens, le cas de figure se rapproche, avec des sommes en jeu bien plus importantes, de ce que les Bleus ont vécu en 2007. Juste avant le rassemblement pour l’Euro espagnol, la fédération apprend que le capitaine Boris Diaw fait partie de la « liste noire » des 14 joueurs NBA exclus par les assurances du contrat général passé avec « l’Asso-ciation ». La franchise de Bobo, les Suns, avaient pris le risque au cours de la saison de le faire jouer sans assurance. Mais au moment de laisser leur ailier rejoindre la sélection, Phoenix voulait absolu-ment une garantie. L’affaire avait pratiquement duré

un mois. À Divonne-les-Bains, le capitaine regardait ses coéquipiers du bord du terrain, sans pouvoir participer à la préparation collective. Et la fédéra-tion avait dû débourser entre 300.000 et 500.000 euros pour ce contrat négocié à Londres. Deux ans auparavant, la fédération allemande avait dû sortir 500.000 euros pour compter sur Dirk Nowitzki, dans une situation similaire à Diaw. Le joueur avait payé de sa poche la moitié de l’assurance.Aujourd’hui, où en est-on ? Combien ça va coûter ? La

LES BLEUS DANS L’INCERTITUDE

iL Va faLLOir aSSurer !Alors que le rassemblement de l’équipe de France a débuté avant-hier mardi, en coulisse, la question des assurances des contrats des joueurs NBA sélectionnés n’est toujours pas réglée. Le dossier est épineux et pourtant crucial. L’heure tourne déjà…

par Thomas BerJOan

une mutualisation au niveau européen permettrait de faire

baisser les prix

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07anaLYSe

22 millions d’euros, que ce soit aux alentours de cette somme que se conclut un accord. Mais est-il possible que l’assurance des 140 millions de dollars de contrat des Bleus 2011 coûte peu ou prou le même prix que l’assurance des 45 millions de dollars de Boris Diaw en 2007 ? Début mai, Jean-Pierre De Vincenzi, directeur général de la FFBB, parlait en interview d’une somme comprise entre 1,5 et 2,5 millions d’euros. « Une estimation à la louche », nous expliquait-il. Une simple règle de trois entre la situation de 2007 et celle de 2011. Logique.

400.000 euros, c’est possible ?En fin de semaine dernière, Didier Loiseau, ancien gardien de foot professionnel, aujourd’hui directeur de Henner Sports, spécialiste de la couverture des sportifs professionnels, expliquait la situation à L’Est Républicain. En effet, après que Nicolas Batum eut fait part de son intérêt de jouer à Nancy en cas de prolongation du lock-out, le SLUC s’est penché

de près sur ces questions d’assurances. « Pour des gros contrats comme Noah ou Parker, on frise les 700.000 à 800.000 dollars de prime pour trois mois de couverture (entre 490.000 et 560.000 euros), d’après mon estimation. » Il n’y a pas de raison de penser que le fait de jouer en sélection ou en club change fondamentalement la donne de cette estimation. En ramenant la durée de la couverture, on obtiendrait donc une somme supérieur à 700.000 euros pour deux mois de Parker et de Noah. Pour continuer avec l’échelle de valeur donnée par le spécialiste, la couverture des sept joueurs devrait donc avoisiner 1.000.000 d’euros pour la fédération. Ce qui est déjà, en proportion, un meilleur deal que l’assurance du contrat de Boris Diaw en 2007.Dans ce genre de négociation, il semble que l’union fasse la force. Plus la négociation concerne un grand nombre de contrats, plus les prix sont intéressants. Samedi dernier, Jean-Pierre De Vincenzi, accompagné de Didier Loiseau justement, s’est rendu à Munich pour une réunion avec la FIBA et d’autres fédérations concernées par ce problème. Une mutualisation des efforts serait donc actuellement à l’étude et permettrait de faire drastiquement baisser les prix. La solution de voir la FIBA elle-même payer une partie du montant des assurances des stars présentes à l’Euro a déjà été écartée. « Nous ne pouvons pas nous permettre financièrement d’assurer les joueurs NBA », avait déclaré Nar Zanolin, président de FIBA Europe, la semaine dernière à RMC. « C’est impossible pour nous, les salaires sont trop élevés. Nous essayons de trouver la meilleure formule mais c’est à Jean-Pierre Siutat et

à la FFBB de payer les joueurs NBA qu’ils désirent avoir dans votre équipe nationale. »

Les autres ont-ils intérêt à mutualiser ?Dernier problème. La France est l’équipe la plus touchée par ce problème, assez loin devant l’Espagne (voir l’encadré). Les autres fédérations ont-elles intérêt à trouver un accord qui bénéficiera surtout aux Bleus ? « On peut se poser la question : est-ce que ça n’arrangerait pas énormément les autres, qui se diraient : ça fera une équipe en moins à se coltiner sur le parquet ? », interrogeait d’ailleurs JPDV début mai.Alors, un accord sera-t-il trouvé ? En cas d’échec de mutualisation européenne, le président Siutat prévoyait de se « retourner une nouvelle fois vers l’État et nos partenaires privés pour savoir si un coup de pouce peut être fait. » Dans le pire des cas, à quoi ressemblerait un scénario catastrophe ? Vincent Collet serait-il obligé de choisir certains joueurs aux dépens d’autres ? Une

perspective terrible car de toutes façons, le gros du problème réside dans les contrats de Noah et Parker. Et si les Bleus devaient se passer d’une de ces deux stars, cela marquerait probablement la fin de toute ambition. En attendant, le 20 juillet, la sélection débute les entraînements collectifs à Pau. Au-delà, tout retard sur le dossier se soldera par un retard dans la préparation collective. En 2007, le processus de finalisation des contrats d’assurance avait été très long, les possibilités de clauses étant infinies (durée exacte, exclusion de blessures anciennes…)L’Euro a déjà commencé. n

Les contrats des français de nBa Joueur Contrat en dollarsJoakim Noah 60.500.000 sur 5 ansTony Parker 50.000.000 sur 4 ansKevin Séraphin 10.136.764 sur 4 ansBoris Diaw 9.000.000 sur 1 anNicolas Batum 5.321.594 sur 2 ansMickaël Piétrus 5.300.000 sur 1 anRonny Turiaf 4.360.000 sur 1 anTotal 141.141.398 dollars

Les contrats des espagnols de nBa Joueur Contrat en dollarsPau Gasol 57.000.000 sur 3 ansRicky Rubio 23.017.775 sur 5 ansRudy Fernandez 5.368.250 sur 2 ansMarc Gasol 4.466.666 sur 1 anSerge Ibaka 3.541.261 sur 2 ansTotal 93.393.952 dollars

LES BLEUS DANS L’INCERTITUDE

iL Va faLLOir aSSurer !

fédération aura-t-elle les moyens d’assurer et donc compter sur ses meilleurs joueurs ? « C’est plus difficile que pour d’autres fédérations car on a sept dossiers à traiter », déclarait Jean-Pierre Siutat à nos confrères de L’Équipe en fin de semaine dernière. « À l’heure qu’il est, nous sommes sur des bases de 400.000 euros. Cela pourrait être davantage. » Le chiffre de 400.000 euros, avec les éléments de comparaison dont nous disposons, paraît effectivement très bas. Espérons pour la fédération, qui dispose d’un budget annuel de

dans un scénario catastrophe, Vincent collet devra-t-il faire des choix ?

Lock-out oblige, Tony Parker et Joakim Noah en équipe de France ça vaut cher !

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08 Équipe de france

PRÉPA PHYSIQUE

dÉBuT en dOuceurNous y sommes ! Depuis mardi, les joueurs de l’équipe de France ont effectué leur rentrée et ont commencé la préparation physique en vue de l’échéance continentale début septembre. Une nouveauté, cette préparation physique ? Pas vraiment bien entendu, mais un peu quand même. Ce qui change c’est cette première semaine justement, qui se terminera samedi, dédiée au médical et à la ré-athlétisation au cœur de l’INSEP que nous détaille Frédéric Aubert, le préparateur physique.

par Thomas fÉLiX

O rchestrée sous la bienveillance du staff technique, Vincent Collet assisté de ses adjoints Jacky Commères et Ruddy

Nelhomme, cette première semaine de regroupement diffère un peu des habitudes. Principal changement, outre la mise en place d’une batterie d’examens médicaux, c’est la présence de Frédéric Aubert, préparateur physique du Centre Fédéral et de l’équipe sénior féminine depuis 2007. Une petite révolution puisque pour trouver trace d’un préparateur physique dans les rangs de la sélection, il faut remonter à l’épopée argentée de l’EdF à Sydney en 2000. D’ordinaire habitué à des préparations ramassées, le staff ne pouvait pas prendre le temps d’une semaine de remise en marche, mais la donne a changé cette année et Frédéric Aubert s’est vu proposé une mission qui doit l’amener jusqu’à la fin du mois.Descendant en droite ligne de Bernard Grosgeorges (*), référence intellectuel et théorique au service des entraîneurs, Frédéric Aubert est Conseiller Technique National en charge de la préparation à l’INSEP. Depuis 2009, il s’occupe des quatre équipes de jeunes du Centre Fédéral et coordonne le diplôme de préparateur physique à l’INSEP. Mais, à 56 ans bientôt, Frédéric Aubert à un CV plutôt impressionnant dans son domaine compétence. « Cela fait un peu placard de général russe, mais que veux-tu j’ai déjà plus de 50 ans », rigole-t-il. Après 21 ans d’athlétisme, notamment en soutien de l’entraîneur Fernand Heurtebise et de son athlète Stéphane Diagana, Frédéric Aubert a poursuivi par sept années de bonheur rugbystique au Stade Français recruté par Bernard Laporte. Quatre boucliers de Brennus et une participation à la Coupe de Monde en 2003 avec l’équipe de France plus tard, le badminton est venu le chercher, comme à chaque fois, puis, enfin, le basket lui a offert un poste. « Un projet de vie », dit-il car c’est seulement depuis 2009 que Fred Aubert est

« Mon cV fait un peu placard de général russe, mais j’ai 56 ans ! »

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09Équipe de france

à temps plein sur ce poste de préparateur physique ouvert par la Fédération Française. « Avant, j’étais toujours en cumul d’emploi avec un poste de professeur formateur à l’INSEP. Mon bonheur avec le basket, c’est que je suis maintenant uniquement préparateur physique. »

une semaine voulue par le staffEn charge de l’équipe sénior féminine depuis 2007, Fred Aubert connaît bien Jacky Commères, à l’époque coach national des filles et avec qui il travaille toute l’année au sein du Centre Fédéral. À eux deux, ils ont concocté la semaine qui se déroule actuellement à l’INSEP avec l’aval de Vincent Collet. « Vincent a bien compris que des mecs athlétiques qui ne le sont pas sur le terrain ne peuvent plus revendiquer leur statut. Le staff a donc travaillé pour accéder à cette semaine de ré-athlétisation, de reconstruction physique et technique avant de se lancer dans un travail collectif à Pau. »Concrètement, depuis mardi, les joueurs ont débarqué entre les mains d’un staff médical complet (**) auquel s’est ajouté l’expertise physique de Fred Aubert. Au menu, par groupe de cinq, les joueurs ont subi un interrogatoire pour déterminer leur date de fin de saison, s’ils ont arrêté le sport ou continué à s’entretenir, ainsi qu’une évaluation des bobos en cours. Ensuite, un bilan médical poussé a été pratiqué comprenant examens sanguins ou encore électro-cardiogramme, dans le but de recueillir le maximum d’informations sur l’état des corps en présence. « Toutes ces données sont ensuite analysées »,

explique le préparateur. « Elles sont importantes car elle déterminent le programme proposé à chacun des joueurs. En fonction de l’état, on va enchaîner sur des demi-journées d’atelier de circuit de training à charge faible. On va réinstaller les muscles dans une capacité de travail tout en leur donnant quelques séances de shooting, du dribbling, mais le tout sans contact. »En clair, pour cette première semaine, on soigne les corps, on éradique les restes d’une inflammation, on remet en forme. « Voilà, on évalue, on bilante, on réinstalle les corps pour travailler », acquiesce Fred Aubert. « Le but c’est que le 20 juillet à Pau les joueurs puissent s’entraîner et que Vincent puisse commencer le travail sportif et collectif. »

Le premier étage de la fuséeRelativement jeune dans le basket, Fred Aubert bénéficie de l’expérience et de la crédibilité de l’équipe de France féminine de basket. Depuis 2007, il prépare les filles et les assiste dans les grandes compétitions. « Avec les filles, on est dans la rou-tine. On les suit plus facilement, quasi au quotidien, puisque la plupart évoluent en France. Mais depuis 2007, on constate qu’elles sont capables de rééditer des performances. »Chez les hommes, Fred Aubert débute mais connaît déjà le basket et sait que chaque sport impacte les sportifs de façon différente. « On va faire particulière-ment attention au dos chez les intérieurs, les genoux chez les meneurs avec le ménisque, et les chevilles bien entendu chez tous les joueurs. » Nouveauté, en plus des massages quotidiens, les joueurs vont avoir

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le droit à de la cryothérapie chaque jour. Une pratique déjà largement répandue mais surtout extrêmement rentable pour le corps. « C’est le plus de cette se-maine », détaille le préparateur. « Chaque soir, ils vont avoir le droit à une séance. Cette technique, pratiquée corps entier, est un moyen puissant de résorber toutes les petites inflammations qui te font sentir vieux. Elle contribue à une vraie régénération de l’individu mais fatigue un peu. Sans cette semaine, on n’aurait pas pu proposer cela aux joueurs. »En conclusion, pour la première fois depuis longtemps, l’équipe de France prend le temps cette semaine de remettre tout le monde à niveau avant de commencer le travail collectif. Résorber les dernières « pétouilles », remettre les joueurs dans une activité physique grâce à des gammes athlétiques et des gammes basket sans opposition, le tout accompagné de massages et de températures polaires. Une vraie cure de jouvence où les joueurs ne vont pas à reculons loin de là. Convaincus du bien-fondé d’une telle démarche, ils savent parfaite-ment que cette semaine doit être le premier étage de la fusée qui doit les emmener dans une forme optimale le 31 aout, début de l’Euro lituanien. n

(*) Docteur en sciences du sport (Université de Poitiers 1992), Professeur à l’INSEP (1985-1992), Entraîneur national de basketball, pôle France INSEP (1993-2008), Responsable du Département ressources de la Direction technique, auteur de nombreux ouvrages et vidéogrammes techniques et pédagogiques, Directeur pédagogique de la formation de préparateurs phy-siques en basketball (2003-2010).(**) Le staff médical des Bleus est composé d’un médecin (Serge Petuya), de deux ostéopathes (Fabrice Gauthier, Benoît Mahieux) et trois kinés (Serge Krakoviak, Johan Cassin et Pascal Gohier), plus un podologue pour la semaine en cours.

« Le but c’est que le 20 juillet, Vincent puisse commencer le travail sportif »

Page de gauche, Frédéric Aubert en charge de la préparation physique des Bleus qui en auront bien besoin comme le prouve Ali Traoré au Mondial 2010.

Frédéric AubertNé le 30 juillet 1955 à ParisParcours :• 1981-1992 : Responsable section sport-études du lycée de Montgeron (Essonne), Cadre national à la Fédération Française d’Athlétisme• 1992-1999 : Enseignant formateur à l’UFR-STAPS de Paris V• 1997-2004 : Préparateur physique du Stade Français Rugby• 2003 : Co-préparateur physique de l’équipe de France de rugby pour la Coupe du Monde 2003• 2004-2007 : Préparateur physique EdF de Badminton, et du team tennis du Paris Jean Bouin-Lagardère• Depuis 1999 : Enseignant formateur à l’INSEP en méthodologie de l’entraînement et préparation au professorat de sport• Depuis 2007 : Préparateur physique de l’EdF Féminine• Depuis 2009 : Préparateur physique du Centre Technique NationalPalmarès :• Champion de France de rugby 1998, 2000, 2003, 2004• Demi-finaliste Coupe du Monde de rugby 2003• Champion d’Europe de basket 2009 (EdF Féminine)

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10 échos FRANcE

EUROBASKET U20

¡ VAMos !

Champion d’Europe en titre, les espoirs français sont prêts à remettre le couvert, à Bilbao cette fois-ci. Si l’équipe a changé du tout au tout, les ambitions sont restées les mêmes. Décryptage avec le coach, Jean-Aimé Toupane.

L’EFFEcTIFRICHE !Pétris de talents, les Fournier, Westermann et Lauvergne sont prédits à un grand avenir. Seront-ils les hommes de la future génération dorée ? « Les leaders dans le jeu, ou dans la vie du groupe, restent les mêmes. Ce sont des garçons comme Léo Wester-mann, Evan Fournier, Henri Kahudi, Wilfried Yeguete, Joffrey Lauvergne ou Ferdinand Prénom. […] On a une équipe complémentaire avec des joueurs qui commencent à comprendre leur rôle. Pour moi, le fait d’avoir cinq joueurs majeurs sur le terrain ne m’intéresse pas. L’important, c’est de bien finir les matches avec l’équipe la plus forte. »

LA PRéPARATIoNNICKEL !Malgré les arrivées tardives, le bilan est satisfai-sant : 15 matches, 14 victoires. Pourtant, il n’est pas pour rassurer l’entraîneur… « Ce qui m’inquiète beaucoup, c’est d’avoir fait une préparation pra-tiquement sans faute. C’est souvent embêtant avant une compétition. C’est sûr que gagner amène de la confiance mais les joueurs doivent comprendre qu’entre les matches amicaux et ce qu’on va vivre, il 

y a un fossé. Il y a aussi des bonnes choses, on remporte le tournoi d’Espagne qui était relevé où on bat l’Espagne chez elle après prolongation. Je pense que les jeunes ne connaissent pas le vrai niveau d’un championnat d’Europe. Ma seule problématique aujourd’hui est de savoir comment va-t-on réagir à un tel défi. »

LA FoRMEPAS DE BOBOUne préparation agitée mais sans pépins physiques, le coach touche du bois. « Après leur championnat, on a tenu à ce que tout le monde ait du repos, c’est ce qui a retardé la préparation. Aujourd’hui, le groupe vit bien sur et en dehors du terrain, les joueurs com-mencent à comprendre les exigences du haut niveau. Sur les trois, quatre premiers matches, il faudra dével-opper un basket comme on aimerait le pratiquer. » Le coach se réjouit du retour dans le groupe de Joffrey Lauvergne, jusqu’ici blessé à la main. « Il fait des ef-forts, il s’accroche même s’il a toujours un peu mal. Il 

avait envie d’être avec nous. »

LEs ADVERsAIREsDÉROUTANTSAu premier tour, la France affronte la Croatie, la Lettonie et la Suède.

Toutes trois battues en amical. « Les Lettons ne sont pas très grands mais très adroits, très mobiles. Ils jouent un basket ru-gueux, surtout en défense. Les Suédois font partie des équipes atypiques. Je pense qu’il n’y a pas de petites équipes dans un championnat d’Europe. Quand on gagne les matches amicaux de +2, +3 (Russie, Espagne, Turquie), on ne peut pas dire que l’on est nettement au-dessus. » Pour lui, il faudra garder un œil sur l’Espagne, pays hôte de la compétition. « Les mecs ont affiché leur ambition d’être champion. Ils ont gardé six ou sept joueurs de l’année dernière parmi lesquels Nikola Mirotic sera le leader. D’autres garçons comme Josep Franch, Jose Simeon, Joan Sastre, Ignacio Llovet étaient déjà là l’an dernier et jouent tout les week-ends en ACB. »

LEs oBJEcTIFsLE TITRE !Champion l’été dernier, l’objectif est de « faire aussi bien », sauf qu’il ne faudra plus compter sur l’effet de surprise. « Il va falloir se retrousser les manches, d’autant qu’on est l’équipe à abattre. L’année dernière, on nous voyait à la huitième, neuvième place. Quand on a gagné, certains ont pensé que c’était suspect », se marre-t-il. « Cette année, on nous met devant, il faut assumer. Ce que je crains le plus, c’est l’attitude des jeunes joueurs face à ce statut-là. Après avoir fait deuxième (en 2009) et premier (en 2010), on ne peut plus se cacher. Mais ce n’est pas la même équipe que l’an dernier. Chaque équipe se doit d’écrire sa propre histoire. » n

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1er ToURDate Les matches14 juillet France – Croatie15 juillet France – Suède16 juillet France – Lettonie

LE RosTERNom Taille AdN Poste Club 2010-11Théo Léon 1,80 1992 Meneur ASVEL (Espoir) Henry Kahudi 1,94 1991 Meneur Le Mans (Espoir)Léo Westermann 1,97 1992 Meneur ASVEL (Pro A)Romain Hillote 1,94 1991 Arrière Pau-Lacq-Orthez (Espoir)Evan Fournier 2,00 1992 Arrière Poitiers (Pro A)Axel Toupane 2,00 1992 Ailier Strasbourg (Espoir)Kévin Mendy 2,02 1992 Ailier Le Mans (Espoir)Maël Lebrun 1,96 1991 Ailier Orléans (Pro A) Wilfried Yeguete 2,03 1991 Intérieur Florida (NCAA, USA)Joffrey Lauvergne 2,10 1991 Intérieur Chalon (Pro A)Ferdinand Prénom 2,03 1991 Intérieur Dijon (Pro B)Rudy Gobert 2,13 1992 Intérieur Cholet (Espoir)Coach : Jean-Aimé Toupane

Henri Kahudi et Maël Lebrun (France U20).

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échos FRANcE 11

I maginez ! Aldo Curti à la mène, meneur titulaire d’Orléans, vainqueur de la Coupe de France 2010, dans

l’aile, Yakhouba Diawara et Mike Gélabale, deux joueurs de calibre NBA et, dans la raquette, Stephen Brun, champion de France avec Nancy et Vasco Evtimov, l’ancien international français et bulgare ! De quoi être parfaitement compétitif en Pro A ! À condition toutefois de pouvoir s’offrir une telle équipe.Évidemment, il serait très étonnant de re-trouver les deux ailiers estampillés équipe de France, Gélabale et le Yak, sous un mail-lot français la saison prochaine. L’ancien capitaine de l’ASVEL a effectué quelques work-outs avec des franchises NBA avant le début du lock-out et plusieurs clubs

jouant l’Euroleague (Malaga, Charleroi) suivaient sérieusement sa piste il y a quelques jours. Pour Yakhouba, sa saison individuelle réussie à Brindisi en Italie (13,6 pts et 4,5 rbds) devrait se monnayer sans trop de problèmes en dehors des frontières de l’hexagone.

Encore des bonnes affairesPour le reste, la denrée la plus répandue – et donc, mauvaise nouvelle pour les inté-ressés, dont les prix devraient logiquement baisser – est l’intérieur expérimenté. Brun, Vasco, Zianveni, Giffa, Rupert, Marquis, Yango ont tous une carte de visite longue comme le bras. Et il y en a pour tous les goûts. Mais les autres postes ne sont pas vraiment en reste.

Amagou part de Roanne, c’est la seule certitude sur ce dossier, mais n’a toujours pas trouvé preneur. Quelqu’un aura-t-il les moyens de se l’offrir en France ? Sinon, au rayon des bonnes affaires, l’homme à tout faire de Toulon en 2010-11, Nobel Boungou-Colo, est toujours sur le marché.

Il a prouvé qu’il avait le niveau pour l’élite. Un peu dans le même registre, long, ath-létique, l’ancien de Poitiers Lamine Kanté offre un profil intéressant. Chez les me-neurs, Mike Mokongo et Xane d’Almeida ont du métier et des jambes. À votre bon cœur, m’sieurs dames ! n

Les clubs pro ont déjà bien avancé dans leur recrutement, et pourtant il reste encore pas mal de joueurs sans attache. Et dans le club estival des chômeurs, il y a de quoi se faire une bonne petite équipe !

Par Thomas BERJoAN

JFL SANS CLUB

ENcoRE DU BEAU MoNDE !Curti, Diawara, Gélabale, Brun et Evtimov : un beau cinq JFL toujours sans club

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LA LIsTE DEs JoUEURs FoRMés LocALEMENT sANs cLUB :Mickaël Gélabale (ailier, ASVEL 2011), Yakhouba Diawara (ailier, Brindisi-ITA 2011), Philippe Amagou (arrière, Roanne 2011), Stephen Brun (intérieur, Nancy 2011), Vasco Evtimov (intérieur, Paris 2011), Max Zianveni (intérieur, Le Havre 2011), Claude Marquis (intérieur, Tabari Qom-IRA) 2011), Sacha Giffa (intérieur, Strasbourg 2011), Mamoutou Diarra (ailier, Cholet 2011), Aldo Curti (meneur, Orléans 2011), Thierry Rupert (intérieur, Le Mans 2011), Nobel Boungou-Colo (ailier, Hyères-Toulon 2011), Negueba Samake (2,11 m, Rouen 2011), Guillaume Yango (intérieur, Lobe Huesca (Esp) 2011), Mickaël Mokongo (meneur, Lugo (Esp) 2011), Karim Souchu (ailier, Limoges 2011), Xane D’Almeida (meneur, Limoges 2011), Lamine Kanté (ailier, Boulogne 2011), Cédric Mélicie (intérieur, Boulazac 2011), Jacques Wampfler (ailier, Châlons-Reims 2011), Bob Menama (ailier, Vichy 2011), Fred N’Kembé (arrière, Le Portel 2011), Karim Ouattara (intérieur, Clermont 2011), Naré Keita (meneur, Boulazac 2011), Mamoudou Sy (ailier, Bordeaux 2011), Moses Mubarak (arrière, Glasgow (UK) 2011), Yunss Akinocho (ailier, Charleville 2011), Luc Louvès (intérieur, Gand (Bel) 2011), Kris Morlende (meneur, Charleville 2011), Yannick Zachee (arrière, Charleville 2011), Damien Jean Joseph (meneur, Charleville 2011), Raphaël Wilson (ailier, Clermont 2011), Christopher Copin (ailier, Le Portel 2011), DeRon Hayes (ailier, Angers 2011).

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12 échos MoNDE

CHAMPIONNAT DU MONDE U19

L’oURAGAN VALANcIUNAs

O n doit avoir la banane du côté de Toronto. Sélectionné par les Raptors en cinquième position de la dernière Draft NBA, jugée

« faible » par certains, Jonas Valanciunas a rappelé à tout le monde qu’il n’était pas une bille si tant est qu’il y eût encore des sceptiques pour le croire. Le pivot du Lietuvos rytas a en effet régné sur le Mondial des moins de 19 ans, terminant premier au classement des meilleurs marqueurs (23,0 pts à 59,8%), rebondeurs (13,9 rbds) et contreurs (3,2 cts) de la compétition.Totalement dominateur, le Lituanien a même sorti quelques lignes de stats proprement invraisemblables : 25 points et 17 rebonds contre la Corée du Sud au premier tour, 26 points, 24 rebonds et 5 contres face aux Polonais en quart. Dans son sillage, la Lituanie s’adjuge le premier trophée de son histoire dans la catégorie junior en battant en finale la Serbie

(85-67), grâce notamment au 36 points de son pivot vedette, la meilleure marque de Valanciunas sur le tournoi. Non sélectionné pour le Mondial turc de l’an dernier – où la Lituanie avait obtenu le bronze – mais présent dans la liste élargie de Kestutis

Kemzura pour cet été, Valanciunas a sans doute marqué des points en vue du prochain Euro qui se jouera sur ses terres en septembre prochain.

Les Américains sortis en quartL’autre grande sensation de ce Mondial U19 fut l’élimination en quart de finale des Américains, battus par la Russie (79-74). Malgré la belle perf sur le tournoi de l’ailier de Connecticut, Jeremy Lamb (16,2 pts), les Yankees se sont fait cueillir dans ce remake de la guerre froide où Dimitry Kulagin a joué les lance-missiles. Auteur d’un très joli 5/6 à trois-points, l’arrière de Novgorod a

MVP et maître statistique du tournoi, le pivot lituanien (2,13 m, 19 ans) a éclaboussé la compétition de sa classe, offrant à son pays la première médaille d’or de son histoire dans la catégorie junior.

Par Florent de LAMBERTERIE

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sorti les favoris de la compétition qui n’ont pas su répliquer (0/9 derrière l’arc pour l’ensemble du Team USA). Déjà vaincus par les Croates deux jours plus tôt, les Américains ont sauvé l’honneur par la suite en écartant la Pologne et l’Australie pour s’adjuger la 5e place. Ils ratent cependant le podium, pour la troisième fois seulement depuis la création de l’épreuve qui fêtaient cette année sa dixième édi-tion. Une vraie contre-performance pour les tenants du titre.Autre déception de l’événement, bien qu’à un niveau moindre, la huitième place obtenue par la Croatie de Dario Saric, MVP de l’Euro des moins de 16 ans remporté par les siens en 2010. Vainqueurs de la Lituanie en ouverture et des États-Unis au second tour, les Croates se sont inclinés en quart face à l’Argentine (81-76) avant de s’effondrer dans les matches de classement contre l’Australie (-27) et la Pologne (-12). Dommage.Parmi les autres événements de ce Mondial, on note les belles promesses du pivot égyptien Assem Ahmed, troisième scoreur (18,5) et deuxième rebondeur du tournoi (12,2), la confirmation que Boris Barac – petit frère de Stanko – marche bien dans les traces de son frangin (18,9 pts, 6,7 rbds) et un match fratricide entre Taïwan et la Chine qui a tourné au massacre (91-48 pour les Chinois). Enfin, ayons une pensée pour les pauvres Tunisiens, bons derniers de l’épreuve et battus cinq fois en cinq matches par un écart moyen de 26,4 points. n

cLAssEMENT1 Lituanie 2 Serbie3 Russie4 Argentine5 États-Unis6 Australie7 Pologne8 Croatie9 Brésil10 Lettonie11 Canada12 Égypte13 Chine14 Chine Taipei15 Corée du Sud16 Tunisie

LE 5 MAJEURJonas Valanciunas Lituanie, MVPAleksandar Cvetkovic SerbieDimitry Kulagin RussieHugh Greenwood AustralieJeremy Lamb États-Unis

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13événement

THIERRY BALLESTRIÈRE (PRÉSIDENT LIGUE FÉMININE)

« 10 BLeUeS  SUR 12 en LFB »

les équipes qualifiées pour les playoffs qui ont été mis en ligne sans publicité particulière, ils ont été vus 30.000 fois. On se rend compte que l’on a deux types de public sur Internet, ceux qui sont prêts à regarder un match et ceux qui veulent du magazine. Il faut alterner pour que les gens viennent régulière-ment sur notre site.

Certains clubs ont des partenariats avec des chaînes locales ?C’est le cas de Charleville avec Ardenne TV. Lorsqu’ils ont diffusé le Final Four de Ligue 2, il y a deux saisons, ils sont montés à 10.000 connexions. Quand pour un match vous faites 6.000 connexions sur le bassin de Charleville-Mézières, c’est intéres-

sant. Normandie TV travaille avec Mondeville et, l’année prochaine, TV Mont-Blanc avec Challes, dans le même schéma, reportages plus quelques rencontres. Il y a aussi Weo qui a diffusé la finale retour de l’EuroCup d’Arras, et sans doute vont-ils travailler l’année prochaine avec Villeneuve et Arras.

Est-il dans l’air du temps de changer la formule de compétition de la LFB, d’instaurer par exemple des playoffs à 8 équipes ?Il y aura une légère évolution la saison prochaine. On aura toujours un Top 4 comme on le connaît pour le titre, et un challenge round resserré qui réunira les équipes classées de 5 à 8 au lieu de 5 à 12. Il faut laisser du temps aux formules pour s’imposer…

Quelle est la santé sportive de la LFB ?Prenons notre équipe de France. Dix joueuses sur douze seront avec nous la saison prochaine. Deux joueuses de base du Monténégro, Dubljevic et Perovanovic, étaient dans le championnat, la Croate Ana Lelas aussi, Kaltsidou et Dimitrakou avec la Grèce… Nos étrangères touchent peut-être moins de pognon mais elles sont sûres d’avoir leur chèque et elles sont assurées médicalement. n

L orsque vous êtes arrivé à la présidence, il y a deux ans, les finances de plusieurs clubs de la ligue n’étaient pas au beau

fixe. Est-ce que ça s’est amélioré ?On venait de solder l’histoire de Clermont, il y avait le cas de Mourenx, les situations préoccupantes de Toulouse, Nantes, Reims… Aujourd’hui, sur les 14 clubs, aucun ne donne de signes d’inquiétude. Ce n’est pas en améliorant les recettes, mais les gens sont devenus plus raisonnables quant à la masse salariale des joueuses. Je ne dis pas que c’est idyllique ! Reims a compris que ce n’est plus possible de monter. L’idée, c’est de mener un travail en amont afin que les deux clubs qui accèdent à la Ligue ne soient pas systématiquement les deux qui descendent à la fin de la saison. Hainaut, qui avait déjà une expérience, et Charleville, ont bien intégré les données et ont été raisonnables. Là, ils viennent de con-struire une équipe plus ambitieuse.

Le salaire médian en LFB est de 4.122 euros brut. Quelle est l’évolution ?La masse salariale est stable. Ce qui est intéres-sant c’est que des clubs comprennent qu’une masse salariale, ce n’est pas que des joueuses et un staff technique, ils investissent sur des ressources annexes, qui amènent à un retour sur investissement. Pour se payer un chargé de communication et de marketing, il faut sortir 40.000 euros, et des clubs comme Villeneuve, Montpellier, Basket Landes ont fait cet effort de structuration.

Le budget de la Ligue féminine est de 170.000 euros, et la part de la fédération y est énorme avec une subvention mais aussi la prise en charge des salariés ?La Ligue féminine, c’est la fédération… Il faut aussi souligner que les clubs participent au financement du système par une « cotisation » proportionnelle à leur masse salariale. C’est

une enveloppe dont dispose la LFB mais qui a pour vocation de repartir

systématiquement sur les clubs pour des actions de développement. Un ex-emple : on va essayer la saison à venir de développer LFB.TV en finançant 14 rencontres sur Internet. Comme les supports classiques de télé ne diffusent pas la Ligue Féminine, il faut se prendre

en charge nous-mêmes.

La moyenne de webspectateurs est de 3.150 par match. C’est peu ?Le chiffre est très faible. On n’a pas encore mis suffisamment d’énergie pour la promotion. On a fait des coups et les gens ne savent pas quand il y a un match

de programmé. En diffusant une rencontre tous les quinze jours, le vendredi par exemple, on créerait une forme d’habitude.

C’est ce que fait Sport + avec la Pro A. On peut imaginer que cela crée du trafic et que, derrière, cela puisse intéresser deux ou trois

partenaires pour s’autofinancer. Cette année, on a fait des reportages sur

Son président était chef de délégation à l’Euro. L’occasion de faire un scanner de la Ligue Féminine.

Propos recueillis par Pascal LeGenDRe, à Lodz

 « Aucun signe d’inquiétude financière »

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Au milieu des Bronzées à Lodz.

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14 TRANSFERTS

Club (notre éval)* Ils partent Ils arrivent À venir Effectif

ASVEL Coach : Pierre Vincent

Mickaël Gélabale, Cliff Hammonds (Cremona ?, Italie), Davon Jefferson, Pops Mensah-Bonsu, Matt Walsh

Hilton Armstrong (Atlanta, NBA), Livio Jean-Charles (Centre Fédéral, N1), Jamie Skeen (VCU, NCAA), Pierre Vincent (coach, Bourges LFB).

Un meneur et un ailier non-JFL.

Léo Westermann, Paul Lacombe, Ed-win Jackson, Livio Jean-Charles, Kim Tillie, Jamie Skeen, Hilton Armstrong, Bangaly Fofana

Chalon Coach : Greg Beugnot

Frédéric Bourdillon (Charleville, N1), Marquez Haynes (Gran Cana-ria, Espagne), Bryant Smith ?

Ulysse Adjagba (Centre Fédéral, N1), Malcolm Delaney (Virginia Tech, NCAA)

Un ailier (Bryant Smith ?)

Steed Tchicamboud, Ulysse Adjagba, Macolm Delaney, Nicolas Lang, Blake Schilb, Jordan Aboudou, IIian Evtimov, Joffrey Lauvergne, Michel Jean-Bap-tiste Adolphe, Alade Aminu

Cholet Coach : Erman Kunter

Vule Avdalovic (Donetsk, Ukraine), Mamoutou Diarra, Mérédis Houmounou (Aix-Maurienne), Christophe Léonard (prêt ?), DeMarcus Nelson, Samuel Mejia (CSKA), Antywane Robinson.

Robert Hite (Limoges), Carl Ona Embo (Poitiers).

Un meneur, un ailier et un ailier-fort non-JFL.

Carl Ona Embo, Fabien Causeur, Robert Hite, William Gradit, Luc-Arthur Vé-bobe, Randal Falker, Romain Duport, Rudy Gobert

Dijon Coach : Jean-Louis Borg

Lens Aboudou ? (prêt), Erroyl Bing, Errick Craven, Jonathan Tornato (Blois), Elson Mendy ?, Benjamin Monclar (Antibes).

Andre Harris (Lille, Pro B), Rob Lewin (Le Mans), Sean Marshall.

Un meneur non-JFL, un arrière JFL.

Anthony Christophe, David Mélody, Jérémy Leloup, Sean Marshall, Samba Dia, Andre Harris, Zach Moss, Rob Lewin, Ferdinand Prenom ?

Gravelines-Dk Coach : Christian Monschau

Jeff Greer, Jonathan Rousselle (prêt Boulogne/Mer, Pro B), Saer Sene, Ben Woodside, Fréjus Zerbo (Limoges, Pro B).

Andrew Albicy (Paris Levallois), Ludovic Vaty (Orléans).

Un meneur-arrière et un ailier-fort non-JFL

Andrew Albicy, Yannick Bokolo, Valentin Bigote, Rudy Jomby, Juby Johnson, Cyril Akpomedah, Dounia Issa, Ludovic Vaty

Hyères-Toulon Coach : Alain Weisz

Nobel Boungou Colo, Jonte Flowers (Vichy, Pro B), Kevin Houston, Laurent Legname (coach espoirs), Vincent Masingue (Paris Levallois).

Souarata Cissé (Clermont, Pro B), Mouhammad Faye (Rio Grande, D-League), Alex Gordon (Roanne), Louis Labeyrie (prêt Fos/Mer, Pro B).

Un ailier non-JFL. Paccelis Morlende, Alex Gordon, Axel Julien, Shaun Fein, Anthony Dobbins, Souarata Cissé, Mouhammad Faye, Damir Krupalija, Rick Hughes, Louis Labeyrie.

Le Havre Coach : Jean-Manuel Sousa

Nate Fox (Alost, Belgique), Joseph Jones ?, Abdoulaye Loum ?, Yohann Sangaré (Orléans), Wes Wilkinson (Olin Edirne, Turquie), Maxime Zianveni.

- Un meneur, un extérieur, deux ailiers-forts, un pivot.

Gédéon Pitard, John Cox, Nick Pope, Ousmane Camara, Fabien Paschal.

Le Mans Coach : J.D. Jackson

Benjamin Dewar, Mikalis Kakiou-zis, Rob Lewin (Dijon), Marco Pellin (Orléans), Thierry Rupert.

Max Kouguere (Genève, Suisse), Un meneur non-JFL, un ailier-fort non JFL.

Antoine Diot, Henri Kahudi, Alex Acker, Charles Lombahé-Kahudi, Max Kouguere, Babacar Niang, J.P. Batista, Alain Koffi.

PRO A

BIENTÔT LES STARS ?I ls devaient partir. Finalement, ils n’ont pas

bougé ! Deux transferts d’envergure ont été avortés ces derniers jours. Antoine Diot n’a

pas signé à Fuenlabrada comme prévu. Faute de « garanties financières suffisantes pour finaliser un accord satisfaisant », le MSB a bloqué le transfert de son meneur international à la dernière minute. Pourtant le club sarthois avait accordé un délai supplémentaire et revu son indemnité de départ à la baisse. Sans succès. Antoine Diot rempile pour une cinquième saison au MSB, dans un rôle de meneur remplaçant. « Je ne reviens pas au Mans à reculons », a voulu positiver Antoine dans Ouest France. « Franchement, le fameux cinq majeur, je m’en fous un peu. Si je peux être un sixième homme 

à la Ginobili ou à la Jason Terry, ça m’ira très bien. »Damir Krupalija était attendu à la SIG, où il devait parapher un contrat de deux ans. Le Bosnien n’a pas passé le cut de la visite médicale. Trop risqué vu l’état de son dos, a-t-on estimé côté alsacien. Le lea-der du HTV va se soigner dans le Var et y honorer la deuxième année de son contrat. Malgré une baisse de masse salariale, Alain Weisz aura donc réussi à conserver trois joueurs de son cinq majeur (Dobbins, Krupalija, Hughes). Un petit exploit.La SIG a peut-être « raté » un joli coup avec Krupa-lija, mais elle a mis la main sur un premier étranger, Chris Oliver (2,01 m, 26 ans). Un poste 3-4 qui a joué quatre saisons en Allemagne – la première en D2 puis trois en BBL – depuis sa sortie de Radford

Deux faux-départs pour une arrivée, le retour de Brian Greene, la prolongation de Randal Falker et les stars qui se font sérieusement attendre. Semaine étrangement paisible sur le marché des transferts.

Par Antoine LESSARD

Page 15: BasketNews 560

15TRANSFERTS

Club (notre éval)* Ils partent Ils arrivent À venir Effectif

Nancy Coach : Jean-Luc Monschau

Stephen Brun, Tremmell Darden ?, Willie Deane, Terrance Johnson, Saidou N’Joya (Boulazac, Pro B), Nicolas Wachowiak (prêt Le Puy, N1 ?).

Adrien Moerman (Orléans), Jamal Shuler (Vichy).

Un meneur, un ailier (Nicolas Batum ?).

John Linehan, Kenny Grant, Jamal Shuler, Victor Samnick, Adrien Moerman, Akin Akingbala, Moussa Badiane, Abdel Kader Sylla. 

Nanterre Coach : Pascal Donnadieu

Nate Carter (Châlons-Reims, Pro B), Will Daniels ?, Antoine Gomis (Aix-Maurienne, Pro B), Jérémy N’Zeulie ?

Etienne Brower (Vichy). Un meneur, un ailier-fort et un pivot, tous non-JFL.

Loïc Akono, Xavier Corosine, Marc Judith, Mykal Riley, Guillaume Pons, Etienne Brower, Johan Passave-Ducteil. 

Orléans Coach : Philippe Hervé

Eric Campbell, Aldo Curti, Jérémy Douillet (prêt Nantes, Pro B), William Hervé (prêt Quimper, Pro B), Adrien Moerman (Nancy), Tajuan Porter, JR Reynolds, Jamar Smith, Ludovic Vaty (Gravelines-Dk).

Brian Greene (Charleroi, Bel-gique), Georgi Joseph (Pau-Lacq-Orthez), David Monds (Bourg, Pro B), Marco Pellin (Le Mans), Yohann Sangaré (Le Havre).

Yohann Sangaré, Marco Pellin, Bryan Pamba, Maël Lebrun, Maleye N’Doye, Amara Sy, Brian Greene, Georgi Joseph, David Monds.

Paris Levallois Coach : Christophe Denis

 Wilfrid Aka (Vichy, Pro B), Andrew Albicy (Gravelines-Dk), Jimmal Ball (Saint-Quentin, N1), Vasco Ev-timov, Jonathan Leria, Marcellus Sommerville ?

Philippe Da Silva (Évreux, Pro B), Vincent Masingue (HTV), Trenton Meacham (Goettingen, Alle-magne).

Un ailier-fort non-JFL, un ailier-fort JFL.

Trenton Meacham, Philippe Da Silva, Malela Mutuale, Eric Chatfield, Mi-chel Morandais ?, David Noel, Giovan Oniangue, Lamont Hamilton, Vincent Masingue.

Pau-Lacq-Orthez Coach : Didier Dobbels

Demetric Bennett, Travon Bryant, Teddy Gipson, Georgi Joseph (Orléans), Frédéric Moncade (Dax-Gamarde, N2).

Moustapha Diarra (San Francisco, NCAA), Mustafa Shakur (Wash-ington, NBA).

Un arrière non-JFL Mustafa Shakur, Rémi Lesca, Slaven Rimac, Florian Lesca, Antoine Mendy, Jean-Frédéric Morency, Marko Maravic, Mickaël Var, Junior Elonu, Moustapha Diarra

Poitiers Coach : Ruddy Nelhomme

Guillaume Costentin (Évreux, Pro B), Antonio Grant ?, Tommy Gunn, Carl Ona Embo (Cholet).

- Un meneur et un ailier non-JFL

Cédric Gomez, Evan Fournier, Rasheed Wright, Pierre-Yves Guillard, Kenny Younger, Pape Badiane, Yann Dévéhat. 

Roanne Coach : Jean-Denys Choulet

Pape Philippe Amagou, Ricky Davis, Devan Downey, Alex Dunn (Rouen, Pro B), Alex Gordon (HTV), Jean-Michel Mipoka (Limoges, Pro B).

John Holland (Boston, NCAA), Rick Jackson (Syracuse, NCAA), Thomas Larrouquis (Vichy).

Un meneur non-JFL. Yohan Benfatah, Solo Diabaté, Philippe Braud, John Holland, Thomas Larrouquis, Dylan Page, Alexis Tanghe, Uche Nsonwu, Rick Jackson.

Strasbourg Coach : Vincent Collet

Alain Digbeu, Steeve Essart (An-tibes, Pro B), Sacha Giffa, Justin Hawkins, Nick Lewis, John Mc Cord, Pervis Pasco.

 Hugo Invernizzi (Centre Fédéral, N1), Chris Oliver (Tubingen, Al-lemagne).

Un meneur, un ailier-fort et un pivot tous non-JFL, un pivot JFL (Nicolas De Jong ?).

Aymeric Jeanneau, Abdou M’Baye, Hugo Invernizzi, Ricardo Greer, Axel Toupane, Chris Oliver.

(*) : « Notre éval » correspond au recrutement et aux prolongations de joueurs en fin de contrat. En gras : les joueurs déjà dans le club en 2010-11.

PRO A

BIENTÔT LES STARS ?en 2007. Oliver a remporté l’EuroChallenge avec Goettingen en 2010 et valait 13,5 points à 42,9% et 6,4 rebonds en 31 minutes la saison écoulée à Tubingen. « Un joueur qui met de l’intensité quand il est sur le terrain. Il peut attaquer le panier, est plutôt bon rebondeur et maîtrise bien le jeu dans les intervalles », a décrit Vincent Collet.

40% des non-JFL à recruter !Après deux saisons en Belgique, Brian Greene (2,04 m, 30 ans) est de retour en Pro A. Précisément à Orléans, avec qui il a joué la finale du championnat en 2009. En mal de temps de jeu à Charleroi (8,1 pts à 37,4%, 4,8 rbds en 22’ en ligue belge, 8,7 pts à 39,0%, 3,0 rbds en 20’ en Euroleague), l’ex-coéqui-

pier de Joseph Gomis va apporter sa polyvalence intérieur-extérieur en attaque, et en particulier sa patte à trois-points (43,1% à l’ASVEL ’07 et 38,0% à Orléans ’09).Randal Falker (2,01 m, 26 ans) est le premier étran-ger à rempiler à Cholet. Un fidèle parmi les fidèles. Ce bon guerrier n’a connu que le club des Mauges depuis sa sortie de Southern Illinois en 2008. En revanche, Cholet n’a pas les moyens de retenir Antywane Robinson, trop cher, alors que DeMar-cus Nelson vise un retour en NBA. Trois places de non-JFL sont encore vacantes dans le roster d’Erman Kunter, à l’image d’un marché « étranger » qui tarde sérieusement à se décanter. Le 12 juillet, près de 40% des non-JFL restaient à recruter pour les clubs de Pro A. Neuf des seize équipes n’ont pas encore choisi leur meneur titu-laire. C’est d’ailleurs à ce poste que les plus gros CV du championnat sont attendus. L’ASVEL, le MSB, la Chorale ou encore la SIG ont l’intention de mettre le paquet sur ce poste clé. On attend les stars. n

Brian Greene revient à Orléans

avec qui il avait disputé la finale

en 2009.

Page 16: BasketNews 560

16 entretien

Q uelles sont les raisons qui t’ont poussé à signer à Limoges ?J’ai une famille, c’est le moment de me

poser et de rentrer en France, je ne me voyais pas refaire un an dans un autre pays et encore changer l’année suivante. Limoges voulait construire une équipe pour remonter en Pro A tout de suite et j’ai adhéré au projet. Et puis Limoges, c’est un club où j’ai toujours voulu jouer. J’ai grandi à Évreux et j’ai commencé le basket très jeune, quand Limoges et Pau étaient grands, au top. Pour moi, Limoges ça voulait dire quelque chose.

Le club a un passé glorieux mais honnêtement, depuis dix ans, Limoges ce n’est plus grand-chose sportivement parlant.Oui, c’est vrai. Mais aujourd’hui il y a cette volonté de remettre le club là où il était par le passé. Peut-être pas de gagner l’Euroleague mais de ramener le club vers le haut et c’est un processus qui est en cours. Malheureusement, ils ont eu la malchance de descendre cette saison mais c’est l’occasion de repartir sur de bonnes bases.

Faut-il comprendre que le retour en Pro B n’aurait pas pu se faire ailleurs qu’à Limoges ?Non, c’est parce que c’est Limoges que j’ai fait ce choix-là. Honnêtement, je ne comptais pas revenir en Pro B et d’ailleurs, quand j’écoute les gens parler autour de moi, ça donne parfois l’impression que ce n’est plus du basket parce que c’est de la Pro B. Mais ça reste du basket professionnel, avec de très bons joueurs et d’ailleurs on ne va pas monter comme ça, il va falloir se battre. Je suis très content de mon choix, j’espère que le club aussi et je suis très pressé que la saison commence parce que je suis très motivé par ce challenge.

Trois ans de contrat, à 33 ans, on imagine que ça a dû jouer également, non ?Sincèrement, j’aurais pu en avoir d’autres des contrats longue durée. J’ai vraiment fait attention au projet limougeaud. Je voulais m’investir à long

terme, donner mes dernières belles années à un club, ce sera à Limoges, je suis satisfait.

As-tu tout de même prévu une clause de départ si jamais le club n’arrivait pas à remonter en Pro A immédiatement ?Je vois ce que tu veux dire (rire) mais non, il n’y a pas de clause. Limoges est en train de monter une bonne équipe et je ne vois pas pourquoi ça ne marcherait pas. En plus j’ai une expérience par rapport à cela puisque cette année à Charleroi, tout le monde disait qu’on avait l’équipe pour gagner le championnat et effectivement on l’a gagné. Ici c’est un peu le même challenge, il y a cette étiquette de favori, cette obligation de gagner en quelque sorte. Ce n’est pas facile mais j’ai vécu cette expérience avec Charleroi. Alors on en reparlera en milieu de saison, je ne vais pas dire aujourd’hui qu’on va remonter à coup sûr parce qu’il peut y avoir des blessés, des surprises… Mais l’objectif n’est pas de jouer trois ans en Pro B.

Avec Charleroi, tu tournais encore à 10,4 points en Euroleague cette saison, le genre de pedigree qu’on ne trouve pas en Pro B. Avec une telle étiquette, la pression va être énorme sur tes épaules.Oui, j’en suis conscient et c’est à moi de répondre présent. Je pense que s’ils m’ont signé, c’est aussi pour montrer le chemin parce qu’il y a beaucoup d’attente. C’est à moi de tirer le groupe et je ne vais pas dire que je vais le faire mais en tout cas je vais tout donner pour essayer de le faire. Moi, je joue toujours de la même façon, que ce soit à Malaga en Euroleague ou à Limoges en Pro B.

La Pro B, c’est aussi des déplacements à Saint-Vallier, Boulazac, Bourg-en-Bresse, Quimper, Le Portel… Pour toi qui jouais encore récemment contre l’Olympiakos ou le Real Madrid, le choc risque d’être important, non ?C’est vrai que ça peut surprendre mais moi je vois surtout le projet à long terme, plus loin que la seule

Neuf ans après l’avoir quittée, Joseph Gomis retrouve la France en s’engageant pour les trois prochaines saisons avec Limoges, en Pro B. Une destination qui peut surprendre pour un joueur qui assurait encore plus de dix points de moyenne en Euroleague cette année. Il s’en explique.

Propos recueillis par Florent de LAMBerterie

JOSEPH GOMIS (LIMOGES CSP)

« L’OBJeCtiF n’eSt PAS De JOUer trOiS AnS en PrO B »

« Je joue toujours de la même façon, que ce soit à Malaga en euroleague ou à Limoges en Pro B »

Page 17: BasketNews 560

17entretien

saison prochaine. Je suis toujours ambitieux et j’ai des objectifs à atteindre, faire remonter le club et éventuellement faire de bonnes saisons de Pro A derrière. Et oui, ça va passer par des déplacements à Saint-Vallier, Rouen, Évreux, tout ça. Je vais travailler tous les jours, sans négliger personne.

Avec un seul match par semaine, ça laisse du temps.Le point négatif, c’est que c’est très long une semaine sans jouer. Le point positif, c’est que ça te permet de bien préparer les matches. Il n’y a donc pas d’excuse. C’est la Pro B, il n’y a pas de coupe d’Europe mais à partir du moment où tu es dans une vision où tu ne regardes pas que la première année mais la globalité, ce n’est pas un problème.

Si ton arrivée à Limoges fut une surprise, la rumeur t’annonçant dans l’équipe du Sénégal le fut également. Peux-tu revenir là-dessus ?Il y a en effet eu des contacts, on est venu me voir à Charleroi. Je ne dis pas que je n’étais pas intéressé mais je n’ai jamais pris de décision. Je ne savais même pas si j’étais éligible par exemple. Et puis j’en avais parlé avec Boniface N’Dong (avec qui Joseph a joué à Malaga, ndlr) qui m’a dit qu’il ne participerait pas à l’équipe nationale cet été. À partir

de là, je n’ai pas poussé plus que ça. C’est ensuite que la fédération française a dit non, ce que je peux comprendre d’ailleurs étant donné que j’ai signé la charte de l’équipe de France, et ça a déclenché toute une polémique. Ça donnait l’impression que j’avais dit oui, que je voulais jouer pour le Sénégal et que j’étais en guerre contre la fédération française alors que je ne me suis jamais décidé. D’ailleurs, c’est la première fois que j’en parle à la presse. Pour moi, l’affaire est close, j’ai été intéressé mais ma déci-sion, je l’ai prise il y a quelques semaines, quand Boniface m’a dit qu’il ne viendrait pas.

Si pour le Sénégal, on est fixé, qu’en est-il de l’équipe de France ? La dernière fois que l’on t’a vu en Bleu, c’était en 2009, avant que tu ne

te blesses en préparation.Tu sais, à la base, je ne suis pas un « fijo » comme disent les Espagnols. Je n’étais pas un joueur comme Florent Piétrus ou Tony Parker qui chaque année est là. On m’a appelé, je suis venu, ça a bien marché, voilà. L’équipe de France, je réponds tou-jours présent quand on m’appelle mais j’arrive aussi à un âge où des jeunes poussent derrière, il y a aussi les plans du coach, il y a plein de paramètres. Et puis ça va dépendre de si tu fais une bonne saison, si le coach a été en contact avec toi tout au long de l’année… Cette année, ça n’a pas été le cas donc ça ne m’a pas surpris qu’on ne m’appelle pas.

Tu sors pourtant d’une belle saison en Euroleague, tu es champion de Belgique… N’as-tu pas l’impression que tu aurais mérité une place, même dans un groupe élargi ?J’ai eu Patrick Beesley au téléphone récemment et il m’a quand même dit que Vincent m’avait mis dans une première liste large. Je pense que les gens savent ce que je peux apporter, il y a aussi les décisions du coach, ses choix de profil pour la construction d’équipe. Et puis je vois ça autrement maintenant. Tu sais, je reviens de loin. Après ma blessure en 2009, j’ai pratiquement passé une année sans jouer. Je remercie d’ailleurs Charleroi de

m’avoir fait confiance parce que l’année dernière, après une année blanche, il n’y avait pas beaucoup d’équipes qui étaient prêtes à m’offrir un contrat. Nous, les joueurs, on est comme du bétail, on est mis de côté rapidement, surtout à plus de 30 ans. Thierry Zig est dans la préparation physique maintenant et je me suis entraîné avec lui tout l’été. Je voulais me relancer et je crois que j’y suis arrivé. Avec Charleroi, on a été champion, on s’est qualifié pour l’Euroleague… Pendant tout ce temps, je ne pensais pas vraiment à l’équipe de France, ça aurait été du bonus. Aujourd’hui, je suis bien revenu et j’aborde un nouveau chalenge avec Limoges. Amener du leadership, de l’expérience, montrer l’exemple, gagner des matches… La blessure, elle est derrière moi. n

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JOSEPH GOMIS (LIMOGES CSP)

« L’OBJeCtiF n’eSt PAS De JOUer trOiS AnS en PrO B »

« Je ne dis pas que je n’étais pas intéressé par le Sénégal mais je n’ai jamais pris de décision »

PRO B EXPRESS

SAint-Étienne FiXÉ• Dans l’expectative depuis plusieurs semaines, Saint-Étienne, à qui la FFBB avait refusé l’engagement en Pro B pour la prochaine saison, est passé devant le CNOSF hier en fin de matinée pour une procédure de conciliation expresse. En cas de refus, le club pourrait alors se tourner vers le Tribunal Administratif pour faire valoir ses droits… Lille vient de signer l’ailier américain Curtis Marshall (1,96 m, 28 ans), qui tournait à 20,8 points et 7,0 rebonds l’année dernière en Hongrie… Bordeaux tient son pivot en la personne de Kurt Cunningham (2,06 m, 24 ans) qui assurait des moyennes de 19,2 points et 8,9 rebonds pour sa première saison professionnelle, en Hongrie lui-aussi… Évreux a complété son effectif en signant Garry Florimont, vu l’an dernier à Charleville-Mézières… Le jeune Jérémie Douillet, « fils de » et peu utilisé avec Orléans, vient de s’engager avec Nantes pour tenter de lancer sa carrière.

F.d.L.

Page 18: BasketNews 560

18 LA GAZETTE DU LOCK-OUT

LA VICTIME

YAO N’ATTENDRA PAS• Malgré des blessures en série, qui lui ont coûté les deux dernières saisons (5 matches en 2010-11, aucun en 2009-10), Yao Ming avait laissé entendre qu’il tenterait peut-être un come-back l’an prochain. Mais le lock-out semble l’avoir dissuadé de se lancer dans un hypothé-tique retour. Le pivot chinois, qui était en fin de contrat avec Houston, n’a pas officiellement mis fin à sa carrière mais plusieurs médias américains (et Sha-quille O’Neal) sont affirmatifs, l’octuple All-Star a décidé d’arrêter les frais.

F.F.

L à, on ne rigole plus. Il ne s’agit plus d’anciens grands joueurs en fin de carrière, ou de seconds couteaux

désireux de se couvrir après l’annonce d’un lock-out qui risque de durer. Non, là, c’est du lourd. Et du cher. Deron Williams, l’un des trois meilleurs meneurs du monde, un type à 20 points et 10 passes de moyenne, deux fois All-Star, deux fois dans le deuxième « cinq idéal » de la ligue. Un contrat de deux ans à 16 millions de dollars et des poussières l’annuité. Là, c’est sûr, on ne rigole plus.La transaction n’était pas encore officielle à l’heure où nous bouclions ces lignes mais, aussi bien du côté du joueur que du club, Besiktas, on parlait ouvertement d’un accord. Le chiffre avancé est 5 millions de dollars pour la saison, le contrat étant assorti de clauses permettant à l’ancien du Jazz – il a été transféré à New Jersey en février dernier – de rejoindre la NBA dès la fin du lock-out.Contrairement à certains de ses compa-triotes, Williams ne semble pas effrayé du tout à l’idée de vivre, et de vivre le basket, très loin de chez lui. Après s’être renseigné auprès de Mehmet Okur, notamment, il a décidé d’emmener avec lui sa femme et ses quatre enfants. Il est venu pour rester, en tous cas il y est prêt. Car, dit-il, le lock-out ne va pas s’arrêter d’un coup de baguette magique. « Je ne vois pas un accord être trouvé rapidement », a-t-il déclaré dans la presse américaine. « Si les propriétaires maintiennent leur proposition, si c’est vraiment ce qu’ils veulent, alors je pense que beaucoup de joueurs réfléchiront avant de revenir en NBA. »

Soutenu par HunterWilliams affirme d’ailleurs que son intérêt pour l’Europe a fait boule de neige. « J’ai parlé à beaucoup de joueurs, vous seriez surpris. J’en avais déjà discuté avec certains, mais depuis que j’ai fait état de mes contacts, des gars m’appellent : « Tu fais quoi ? Tu pars quand ? » Ils veulent partir, eux aussi. » Sans citer de noms, il

assure que dix à quinze joueurs, dont des superstars, seraient prêts à franchir le pas. Un chiffre qui a dû augmenter, depuis.Le choix du meneur des Nets est en tous cas bien considéré par le syndicat, qui y voit sans doute un moyen de faire pression sur les propriétaires. « J’ai parlé à Billy Hunter et il m’a dit qu’il me soutenait. Il est content pour moi. Il pense que j’ai pris une bonne décision, une décision de business. Il est derrière moi. »Les Nets, eux, n’ont pas réagi. Ils n’en ont

pas le droit. Mais nul doute que Mikhail Prokhorov, le propriétaire de la franchise du New Jersey, qui s’installera bientôt à Brooklyn, en a gros sur la patate. Williams est certes en contrat pour deux ans mais dispose d’une clause pour mettre fin à son engagement à l’été 2012 et, si la saison 2011-12 est annulée, il n’est pas impossible que Williams ne porte plus jamais le maillot des Nets. Un propriétaire NBA européen en-nuyé par l’Europe, c’est assez cocasse… n

Fabien FRICONNET

L’AVERTISSEM ENT• Le syndicat des joueurs a fait savoir que si jamais la NBA faisait pression sur la FIBA pour empêcher les joueurs de la « Grand Ligue » de signer en Europe (ou ailleurs), il intenterait immédiatement un procès.

En annonçant qu’il allait signer en faveur du club turc, le meneur All-Star des New Jersey Nets semble avoir ouvert une porte qui n’est peut-être pas prête de se refermer.

DERON WILLIAMS À BESIKTAS

LA PORTE EST OUVERTE

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Page 19: BasketNews 560

éPISODE 1 19

LE CHANCEUX

BEASLEY A PERDU 16 GRAMMES

LA POLÉMIQUE

LE NY TIMES COGNELe prestigieux quotidien américain affirme que la NBA ment sur ses pertes supposées. La NBA a répondu. Ça chauffe !

• Le New York Times, journal sérieux parmi les journaux sérieux, a jeté un pavé dans la mare la semaine dernière en annonçant que, contrairement à ses assertions, la NBA (les propriétaires, quoi), n’a pas enregistré une perte de 370 millions de dollars en 2010-11 mais… un bénéfice de 183 millions. Et aussi que ce n’était pas 22 franchises qui perdaient de l’argent, mais seulement 17 et que les clubs bénéfi-ciaires auraient facilement pu compenser (*).Le NY Times affirme enfin qu’en vérité, la NBA enregistrait une marge bénéficiaire de 4,8% mais que, jalouse des résultats des autres ligues majeures (13,8% pour la NFL par exemple), elle voulait tout simplement revoir le système pour augmenter sa marge. Le NY Times se fonde notamment sur une étude de Forbes. La NBA a été forcée de réagir immédiatement en niant en bloc toutes les affirmations du quotidien, assurant que les pertes se montent à 340 millions et que 23 franchises sont dans le rouge. Les deux positions sont tellement éloignées que cette polémique risque de rebondir.

F.F.

(*) Au moment de l’annonce du lock-out, les chiffres étaient 300 millions de perte et 22 franchises déficitaires.

L a bonne ou la mauvaise nouvelle d’abord ? La mauvaise : Michael Beasley a encore fait son bouffon. Dans la nuit du 25 au 26 juin, il

s’est fait arrêter dans un faubourg de Minneapolis pour excès de vitesse (135 km/h au lieu des 105 autorisés) et, comme le Capitaine Boerboom a senti dans le véhicule une forte odeur de marijuana, il a fouillé et trouvé, sous le siège passager, un sac en plastique contenant 16 grammes d’herbe.

« Un ami »La bonne ? Lock-out oblige, les règlements « anti-drogue » de la NBA, et toute la batterie de sanctions attenantes, sont suspendus. La NBA a même fait savoir qu’elle ne pouvait pas s’exprimer sur le dossier. En temps normal, Beasley, qui n’en est pas son coup d’essai (3e épisode), risquait a minima cinq matches de suspension. Mais là…

Pour ce qui est de ses futurs problèmes avec la maréchaussée, s’il n’est retenu contre lui que le délit de possession – Beasley a assuré que l’herbe n’était pas à lui mais à un « ami » (son ami imaginaire ?) qui l’aurait déposée là –, le joueur des Wolves ne risque quasiment rien. n

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L’instable ailier des Wolves a encore craqué. Mais, lock-out oblige, il ne peut pas être puni !

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EUROLEAGUE : AU MENU DU SLUC

ENTRE LES GOUTTES

Le tirage au sort n’a pas tué dans l’œuf toute ambition de Top 16 pour les Nancéiens. Une chance, même infime, existe de terminer parmi les quatre premiers.

Par Antoine LESSARD

S arunas Jasikevicius avait barré la route du Top 16 aux Choletais cette année. Jeudi dernier à Barcelone, le Lituanien, qui tirait

au sort, a été plus clément avec les Nancéiens. Le SLUC a hérité d’un groupe pas impossible. Au menu, Olympiakos, Vitoria, Fenerbahçe. Trois grosses machines européennes, qui s’adjugeront sans trop se mouiller les trois premières places, même si Olympiakos risque de payer le contre-coup de ses restrictions budgétaires.Derrière, c’est-à-dire à la lutte pour la quatrième place qualificative au Top 16, deux rookies. Deux finalistes surprises de leurs championnats respectifs. Bilbao et Cantu. Le plateau n’est pas nécessaire-ment plus digeste qu’il y a trois ans, quand il avait fallu lutter pour le dernier ticket face à Sopot et au Zalgiris sans le sou. Mais on préfère la situation du SLUC à celle du KK Zagreb dans le groupe B ou à celle de l’équipe (française ?) qui sortira du tournoi qualificatif pour être reversée dans le groupe C.

Pas de round d’observation« Nos adversaires sont supposés nous être supérieurs, mais cela ne nous empêchera pas de nous battre à chaque match », a réagi Jean-Luc Monschau dans L’Équipe. « Dans ce groupe, il va y avoir de l’intensité et, 

dans ce domaine, nous ne serons pas les derniers. »JLM a parfaitement cerné une des grandes forces des deux adversaires directs du SLUC. À une cinquantaine de kilomètres de Vitoria, Bilbao est l’équipe espagnole qui monte. Un rookie qui n’en a que le nom. Dix millions d’euros de budget en 2010-11, une défense de chiens, à la sauce grecque (Fotis Katsikaris est à la barre, deux Grecs, Mavroeidis et Vasiliadis, jouent un rôle majeur) qui a perturbé le grand Barça en finale de l’ACB. De l’ambition aussi : Raul Lopez (ex-Khimki), vient de signer pour deux saisons, Roger Grimau (Barça) et Primoz Brezec (Samara) le rejoignent.Reste Cantu, seul adversaire d’un standing économique comparable à celui du SLUC. 4-5 millions d’euros de budget, un groupe sans star, une âme défensive, et une pléiade de forts shooteurs (39,5% à 3-pts en Lega, 101 sur 223 derrière l’arc pour l’Italo-Uruguayen Nicolas Mazzarino !). Sept scoreurs entre 9 et 13 points de moyenne. Une belle machine collec-tive. Les champions de France seront vite fixés quant à leur avenir. Ils joueront en Italie dès leur entrée dans la compétition avant de défier Bilbao à Jean Weille, où la défaite sera déjà interdite. Le renfort, même temporaire, de Nico Batum ne serait pas de trop pour aborder ces matches cruciaux. n

TOURNOIS DE QUALIF’ 

DU LOURD !• La Pro A comptera au mieux deux représentants au tour princi-pal. En effet, l’Euroleague a jugé bon de regrouper l’ASVEL, Cholet et Gravelines-Dunkerque dans le même tournoi, et estimé qu’un affrontement franco-français au premier tour n’était pas une si mauvaise idée. L’ASVEL et Gravelines se joueront dès les quarts-de-finale dans un lieu restant à déterminer. Vilnius ? Istanbul ? En tous les cas, pas en France. Trop lourd à organiser, trop cher. « Même l’ASVEL a fait demi-tour devant le cahier des charges ! », a lancé Hervé Beddeleem dans la Voix du Nord. L’épouvantail Khimki et Berlin ont été évités, une bonne chose, mais deux sérieux morceaux se dressent sur la route de nos Frenchies. Lietuvos rytas et sa riche expérience de l’Euroleague, ainsi que Galatasaray (Lakovic, Jamont Gordon, Songaila). Le vainqueur de ce tournoi aura le privilège de se frotter aux cadors du groupe C : Real, Maccabi, Partizan, Efes et les nouveaux riches de Milan (Cook, Fotsis, Bourousis…). Vraiment pas cadeau.

A.L.

GROUPE A

Olympiakos Le Pirée

Caja Laboral Vitoria

Fenerbahce-Ülker Istanbul

Bizkaia Bilbao

NGC Cantu

SLUC Nancy

GROUPE B

Panathinaikos Athènes

CSKA Moscou

Unicaja Malaga

Zalgiris Kaunas

Brose Baskets Bamberg

KK Zagreb

GROUPE C

Real Madrid

Maccabi Tel-Aviv

Partizan Belgrade

Anadolu Efes Istanbul

Armani Jeans Milano

Vainqueur qualifs A

GROUPE D

FC Regal Barcelona

Montepaschi Siena

Unics Kazan

Prokom Gdynia

Olimpija Ljubljana

Vainqueur qualifs B

Le calendrier• 30 septembre au 2 octobre : Tournois qualificatifs (lieux à déterminer)• 17 octobre au 22 décembre : Saison régulière• 18 janvier au 1er mars : Top 16• 21 mars au 5 avril : Quarts de finale• 11 au 13 mai : Final Four à Istanbul

Les groupesSaras Jasikevicius a été clément avec Nancy : ce sera dur mais pas impossible.

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éChOS EUROPE 21

EUROLEAGUE

LA RAZZIA DE MILAN

C ’est la période des signatures, des transferts, et ça, Milan l’a bien compris. Les dirigeants de l’Armani Jeans Milano

comptent bien mettre la main à la poche et se montrent les plus actifs du marché. Les noms circulent à tout-va et on se demande jusqu’où ils sont prêts à aller.On assiste à un véritable coup de balai, débuté au mois de mai avec l’arrivée de coach Scariolo. Depuis, tout s’est enchaîné. On a pu assister à cinq signatures qui sont, dans l’ordre Omar Cook (Valence), Antonis Fotsis (Panathinaikos), Yannis Bourousis (Olympia-kos), Jacopo Giachetti (Rome) et Malik Hairston en provenance du rival Sienne. Du beau monde, qui a fait ses preuves au niveau européen par le passé. Par la suite, des rumeurs folles annonçaient d’autres grands noms tels que Jasikevicius, Papaloukas ou encore Basile à l’arrière. Si la garde arrière est amenée à être européenne comme les noms cités le laissent penser, le secteur intérieur pourrait avoir un accent américain, des Américains d’Europe tels que D’Or Fischer ou Solomon Jones. Ou des Américains en provenance directe de la NBA comme on a pu le voir avec l’attrait montré par le club pour le nouvel agent libre Carl Landry, qui a poliment repoussé les avances. Une ville telle que Milan, point fort de la mode au niveau mondial, se doit de céder à celle des signatures de joueurs estampillés NBA. Car attention, si la direction veut construire une grande équipe, en mettant en avant le fait qu’elle est friande de joueurs à expérience NBA, elle veut le faire pour toute la saison. Pas de potentiels

déserteurs de milieu de chemin qui pourraient dé-séquilibrer une machine bien huilée. C’est pourquoi elle a démenti tout contact avec Danilo Gallinari, l’enfant du pays. Si celui-ci venait à signer, il pour-rait retourner à tout moment aux États-Unis en cas de fin de lock-out.

Des mercenaires NBA ? hors de questionLes choix sont clairs et les contacts se font en fonc-tion. Ainsi, Carlos Delfino, qui a déjà joué en Europe du côté du Khimki Moscou, et Marco Belinelli, en mal de temps de jeu (et de tickets shoot) en NBA, pourraient être invités à poser leurs valises en Lombardie. La direction a les moyens de les faire rester en Europe, en leur offrant le pactole et surtout du temps de jeu et des responsabilités au sein d’une « franchise » de premier rang européen.À l’intérieur, toujours de l’expérience NBA avec Pops Mensah-Bonsu et Boniface N’Dong qui a en plus l’avantage d’avoir fait de bonnes campagnes d’Euroleague avec le Barça. En apportant à son effec-tif les modifications nécesaires, Milan devrait avoir un matériel plus que complet, avec de la jeunesse mais aussi de l’expérience. Ajoutez à cela des joueurs qui ont joué des deux côtés de l’Atlantique et on obtient une escouade capable d’affronter toutes les situations en Euroleague. L’équipe qui se profile fait donc très peur, et ce n’est pas fini. Cependant, coach Scariolo aura la lourde tâche de sortir un collectif de cette longue liste de noms qui font rêver. n

Frédéric TRIPODI

EN BREFAlors que les joueurs NBA sont annoncés en masse en Europe, Erazem Lorbek,

actuellement sous contrat avec Barcelone, souhaiterait faire le chemin inverse… Ce même Erazem Lorbek a décidé de ne pas rejoindre la sélection slovène pour l’Euro lituanien… Matjaz Smodis, en partance du CSKA Mos-cou souhaiterait retourner dans sa Slovénie natale, il hésite encore entre Novo Mesto et Ljubjana… Rawle Marshall, passé par l’ASVEL, s’est engagé avec le club kazakh du BC Astana… Ma-ciej Lampe, dont le contrat avec Kazan était terminé, rejoint Vitoria pour deux saisons… L’ex-joueur de Cholet, Besançon et Orléans, Justin Doellman a signé à Manresa, il reste dans le championnat espagnol une saison supplémentaire.

F.T.

Cette année, Milan ne veut pas faire figuration en Euroleague. C’est à grand coup de renforts de poids que le club lombard façonne son effectif. Le but : contester l’hégémonie de Sienne au niveau du basket italien.

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EUROLEAGUEQualifications

Du 30 septembre au 2 octobre 2011

POULE A ASVEL – Gravelines-Dk PAOK – Galatasaray Istanbul Lietuvos rytas – Buducnost Cibona Zagreb – Cholet

POULE B ALBA Berlin – VEF Riga Spirou Charleroi – BC Donetsk Khimki Moscou – Turow Zgorzelec CEZ Nymburk – BK Banvit

Les vainqueurs de chaque poule sont qualifiés pour l’Euroleague. Les 14 éliminés disputeront l’Eurocup.

EUROCUPTour Préliminaire

Aller : 27 septembre 2011

Retour : 4 octobre 2011

Azovmash Mariupol – Ventspils Gran Canaria – Artland Dragons Dexia Mons-Hainaut – Besiktas Cedevita Zagreb – Chalon Le Mans – Pinar Karsiyaka Izmir Oostende – Norkoping Dolphins Sp. St. Petersburg – Etha Nicosie Prostejov – Lukoil A. Sofia

Les vainqueurs sont qualifiés pour l’Eurocup. Les perdants disputeront l’EuroChallenge.

EUROChALLENGETour Préliminaire

Aller : 4 octobre 2011

Retour : 11 octobre 2011

Spartak Primorie – Krasnoyarsk Triumph Lyubertsy – Samara Sokhumi – Minsk-2006 Paks – Traiskirchen Tampere – Szolnok

Roanne et Pau-Lacq-Orthez sont déjà qualifiés pour la phase de poule.

FémininesEUROLEAGUE

Phase de pouleDu 12 octobre 2011 au 1er février 2012

GROUPE A Ros Casares Valencia Galatasaray Medical Park Istanbul UMMC Ekaterinburg Bourges Basket ZVVZ USK Prague Lotos Gdynia VICI Aistes Kaunas Seat-Szese Györ

GROUPE B Fenerbahce Istanbul UE Sopron Perfumerias Avenida Salamanca Familia Schio Nadezhda Orenbourg CCC Polkowice Tarbes Gespe Bigorre

GROUPE C Cras Basket Taranto Rivas Ecopolis Madrid Sparta&k Région Moscou Wisla Cracovie Good Angels Kosice Frisco Brno Gospic Croatia Osiguranje Lattes-Montpellier

EUROCUPPhase de poule

Du 2 novembre au 8 décembre 2011

Les poules des FrançaisesGROUPE C

Dexia Namur Capitale AD Vagos Nantes-Rezé Optimum Ted Ankara

GROUPE D Lemminkainen Klaipeda Fyng Foxes Vienna Gran Canaria 2014 Hainaut Basket Saint-Amand

GROUPE E BBC Wavre-Sainte-Catherine SISU Gentofte Chevakata Vologda Arras Pays D’Artois

GROUPE G Partizan Galenika Belgrade Sdent Helios Vetroz-Sion Basket Landes MBK Ruzemberok

GROUPE h Elitzur Ramla Spartak Noginsk Mondeville

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Fotsis jouera à Milan.

Page 22: BasketNews 560

22 PANORAMA

Savanovic (11,9 pts et 4,6 rbds à Valencia) et le pivot croate Stanko Barac (11,4 pts et 5,8 rbds au Caja Laboral). Un autre trio, composé d’internationaux turcs, a lui rempilé au club : les arrières Sinan Guler et Kerem Tunçeri, l’ailier Cenk Akyol. Comme ça ne suffit pas, Efes a fait de l’Américain Jarvis Hayes (427 matches NBA) sa nouvelle priorité et piste aussi le pivot du Barça Boni N’Dong. À Istanbul, l’appétit vient en recrutant. À l’instar d’Efes, Fenerbahçe a déjà frappé fort en attirant un joyau : l’arrière croate Bojan Bogdanovic. Drafté en 31e position en juin dernier, il a dynamité toutes les défenses d’Euroleague la saison passée au Cibona, tournant à 18,0 points à 22 ans ! Il est rejoint par le meneur US Curtis Jerrells, autre révélation de 2010-11 (9,7 pts, 3,2 rbds et 3,8 pds au Partizan). Roanne le voulait. Mais cet été, peu nombreux sont ceux qui ont dans le barillet de quoi rivaliser avec les Turcs. « Jerrells a signé pour 600.000 dollars par an », a confié JDC au Progrès. Le Fener a signé James Gist, mais l’intérieur US, contrôlé positif au cannabis, ne portera peut-être jamais les couleurs de l’Ülker. Pas si grave, le club a assuré ses arrières en prolongeant le Slovène Emir Preldzic.

L’armada de GalatasarayVous reprendrez bien un peu de Turcs ? Un troisième club stambouliote va tenter d’accéder à l’Euroleague : Galatasaray, au recrutement impre-sionnant. Trois petits avec le Slovène Jaka Lakovic (l’ex-petit Général du Barça), l’US Jamont Gordon (13,1 pts au CSKA) et Ender Arslan (28 ans et 10 campagnes d’Euroleague), le poste 4 Cehver Ozer (12,4 pts à Besiktas) et le NBAer lituanien Darius Songaila (à 1,5 million de dollars la saison). Allez, pour la route, le pivot croate Luksa Andric a prolongé de deux saisons. Il y a aussi Banvit, qui tentera de rallier l’Euroleague ; il y a également Pinar Karsiyaka, le club d’Izmir qui défiera Le Mans au tour qualificatif de l’Eurocup ; il y a enfin Olin Edirne et le Turk Telekom d’Ankara qui croiseront peut-être la route des Français en EuroChallenge. Les Turcs seront présents à tous les étages. Dans la première compé-tition européenne, toujours placés, jamais gagnants, c’est l’année ou jamais pour eux. En mai prochain, le Final Four de l’Euroleague se déroulera… à Istanbul. n

V ous êtes basketteur, vous jouiez jusqu’à présent en NBA et, lock-out oblige, vous cherchez un nouveau lieu où monnayer

vos talents ? Appelez Ergin Ataman, le coach du Besiktas. Ainsi à la rentrée, le meneur Deron Williams pourrait débarquer au club stambouliote, accompagné du pivot géorgien d’Atlanta Zaza Pachulia et de… Kobe Bryant. Rien que ça.Besiktas, c’est le club qui vient de se faire répri-mander par la FIBA et doit verser 180.000 dollars à Lonny Baxter et 170.000 à Kevin Fletcher, deux de ses anciens joueurs, pour ne pas les avoir payés à temps. Et ce même club s’offrirait des stars NBA ? Utopique ? Pas tout à fait. Besiktas, c’est aussi le club qui s’est payé Allen Iverson la saison passée. Et pour D-Will (cf. page 20) comme pour Pachulia,

l’affaire semble bien engagée. « Nous sommes très proches d’un accord avec Zaza. (…) Si Kobe veut jouer avec Deron à Istanbul, nous pouvons en discuter », a déclaré Ataman. Besiktas affole la planète basket, et toute la Turquie est devenue le point chaud de l’été.

600.000 dollars pour JerrellsSi Besiktas doit se contenter d’un tour qualificatif d’Eurocup (contre Mons-Hainaut), deux autres clubs stambouliotes ont un billet composté pour l’Euroleague : Fenerbahçe Ülker et Anadolu Efes – ex-Efes Pilsen. Deux poids lourds qui se sont encore renforcés. Pour l’Efes, un sacré trio débarque pour trois ans, à savoir le meneur turc Dogus Balbay (qui arrive de l’Université du Texas), le 3-4 serbe Dusko

« Si Kobe veut jouer avec Deron à Istanbul… »

LES CLUBS TURCS SURARMÉS

LA FOLIE DES GRANDEURSDerrière Besiktas et ses rêves d’équipe NBA en Europe, les clubs turcs signent des pointures à tout-va. Lakovic, Bogdanovic, Savanovic, Songaila, Gordon, tous ont pris le chemin du Bosphore. La Turquie, c’est « the place to be » !

Par Yann CASSEVILLE

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LES TURCS ET L’EUROPE 2011-124 EN EUROLEAGUE ?Club CompétitionFenerbahçe Ülker EuroleagueAnadolu Efes EuroleagueGalatasaray Euroleague, tour qualificatifBanvit Euroleague, tour qualificatifBesiktas Eurocup, tour qualificatifPinar Karsiyaka Izmir Eurocup, tour qualificatifOlin Edirne EuroChallengeTurk Telekom Ankara EuroChallenge

L’arrivée d’Iverson

au Besiktas n’était pas un

coup sans lendemain,

c’était le début de

la folie turque.

Page 23: BasketNews 560

23Propos recueillis par Florent de LAMBERTERIE

S alut Pierre, ça va ?

On va dire que ça ira…

Dîtes-moi, faut-il vous appe-

ler Maître ou président ?

Appelez-moi Pierre, tout simplement.

Comment se fait-il que l’avocat

qui a défendu Michel Fourni-

ret soit président d’un club de

basket ?

J’ai pratiqué ce sport pendant longtemps mais j’ai été meilleur coéquipier que grand bas-ketteur ! J’ai joué dans la région et en universitaire, avec le Reims Université Club. Je jouais me-neur, j’essayais de faire au mieux de mes faibles possibilités ! Mon point fort, c’était sans doute la volonté défensive (rires). Mais je trouve que le basket est sans doute l’un des plus beaux sports, l’un des plus formateurs. C’est un jeu d’adresse, un jeu extrêmement collectif et il faut des gens intel-ligents pour bien le pratiquer.

Comment êtes-vous devenu pré-

sident de l’Étoile Charleville-Mé-

zières ?

Ce sont des gens qui m’ont poussé pour essayer de remonter ce club au glorieux passé, il y a toujours un moment dans la vie associative où on cherche le fou furieux qui voudrait bien s’y investir. On était à l’époque en N3, on est remonté en N2, puis en N1, puis deux saisons en Pro B. On est redescendu en N1 pour deux saisons puis à nouveau trois saisons en Pro B, jusqu’à cette année où l’on redescend. Mais l’Étoile, c’est un club très attachant qu’on va essayer de faire remonter.

En tant qu’avocat, c’est vous qui réglez les

détails juridiques des contrats ?

Oui, mais on a un general manager qui s’appelle Gil Bianco et qui est parfaite-

ment compétent. On en parle bien sûr, mais les contrats des joueurs, c’est relativement simple d’un point de vue juridique.

Le stress du président pendant un match

est-il comparable avec le stress de l’avo-

cat qui attend le verdict des jurés ?

Tout à fait. Mais il faut être réaliste. Le basket, même si c’est une affaire séri-euse, c’est avant tout un jeu. À la fin d’un match, on dit qu’on est mort parce

SALuT ! ÇA vA ?

D.R.

qu’on a perdu mais ce n’est pas vrai, un ballon de basket rebondit toujours.

Qui dit avocat dit grand orateur. C’est

vous qui faites les discours de motivation

dans le vestiaire à la mi-temps ?

Je ne prends la parole dans les vestiaires que quand le coach me le demande. C’est arrivé une ou deux fois mais je m’abstiens d’intervenir trop souvent. On parle avec les joueurs en privé de temps en temps mais les

grands-messes dans les vestiaires, il ne faut surtout pas en abuser. Si on veut que ça porte un petit peu, il faut que ce soit très rare. Et puis moins on parle, moins on dit de sottise, c’est une vérité qui s’applique au président comme à l’avocat (rires).

En tant qu’avocat de la défense, com-

ment jugez-vous la défense de Charle-

ville cette année ?

On n’a pas été bon, mais c’est surtout en attaque qu’on a péché, par une maladresse systématique.

votre pourcentage de victoires en pro-

cès est-il meilleur que celui de Charle-

ville en Pro B cette année ?

Ah ben heureusement pour mes clients !

En basket, le bon joueur se fait par-

fois transférer vers un club plus

huppé. Avez-vous déjà

été approché par

un grand cabinet

d’avocat à l’étran-

ger ?

Ce n’est pas la finalité de l’existence, du moins pas de

la mienne. De toute façon, les

postes à renom, ce sont les affaires que

les clients vous confient, pas nécessairement d’être le numéro 15 d’un big five. (*)

Question cinéma, plutôt l’Avocat

du diable ou Basketball Diaries ?

Je n’ai pas vu le deuxième mais je n’ai pas du tout aimé le premier.

Omar m’a tuer ou finales NBA

en 3D ?

Je n’ai vu ni l’un ni l’autre. Il y a le manque de temps et puis j’ai suffisamment de quoi m’occuper pour aller

voir un film sur les affaires des autres.

Quel est le plus dur à vivre, défendre Mi-

chel Fourniret ou voir son club descendre

en N1 ?

Ce sont deux épreuves en aucun cas comparable, absolument pas. Mais dans les deux cas, on s’en passerait bien ! n

(*) Terme américain qui désigne les grands cabinets de conseils tels Ernst & Young, KPMG, Pricewaterhouse Coopers…

PIERRE BLOCQuAuX (AVOCAT ET PRÉSIDENT

DE CHARLEVILLE)

« MOINS ON PARLE, MOINS

ON DIT DE SOTTISE »

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