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Catherine Vandewalle-Puch Économie approfondie Catherine Vandewalle-Puch ATOUT CONCOURS ECE1 ECE2 B/L pour faire la difference + 70 fiches de microéconomie et macroéconomie CONCOURS D’ENTRÉE AUX GRANDES ÉCOLES
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ATOUT CONCOURS CONCOURS ATOUT CONCOURS ATOUT

Nov 10, 2021

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Catherine Vandewalle-Puch

Économie approfondie

Catherine Vandewalle-Puch

ATOUT CONCOURS

ECE1ECE2B/L

pour faire la difference‘

+ 70 fi chesde microéconomie et macroéconomie

CONCOURS D’ENTRÉE AUX GRANDES ÉCOLES

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ECE1ECE2B/L

ATOUT CONCOURSDestiné aux candidats préparant les concours d’entrée des Écoles de Management,

Atout Concours offre une synthèse par discipline. Véritables outils de révisions et de

repères, les ouvrages sont construits autour de fi ches thématiques mettant en perspective

enjeux, concepts et fondamentaux du programme.

Autant d’atouts décisifs pour une réussite optimale.

L’auteur

Catherine Vandewalle-Puch est professeur agrégée de SES. Professeur en Économie, Sociologie et Histoire du Monde Contemporain en classes préparatoires en ECE au lycée Saint Paul à Lille.

Tout le programme d’Économie approfondie des 2 années en 70 fi chesECE1ECE2B/L

-:HSMDOA=UW\WVX:

Cet ouvrage permet de renforcer les connaissances

acquises en cours d’ESH, pour réussir les épreuves

écrites et orales des concours (HEC et ESCP-Europe)

des prépa ECE et B/L. Il présente les fondamentaux

des analyses microéconomique et macroéconomique

du programme.

Pour chaque notion traitée, on trouve :

• L’enjeu : pour présenter la notion ;

• Une défi nition : pour s’assurer de la bonne

maîtrise des fondamentaux ;

• Les éléments incontournables de la notion :

pour comprendre et ne retenir que l’essentiel ;

• Un exemple concret ou une représentation graphique éclairant la notion :

pour faire la différence ;

• Les questions possibles : pour s’entraîner

sur des sujets d’oraux ou sur ce qui peut être

potentiellement posé lors de l’entretien.

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ATOUT CONCOURSC O L L EC T I O N D I R I G É E PA R P I ER R E DA L L E N N E

Catherine Vandewalle-PuchProfesseur Agrégée de Sciences Économiques et Sociales

Enseignante en Classes Préparatoires au Lycée Saint-Paul de Lille

Économie approfondie

70 NOTIONS DE MICROÉCONOMIE ET DE MACROÉCONOMIE 1re ET 2e ANNÉES ECE ET B/L

70 FICHES

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Dans la même collection

ISBN 9782340-052581© Ellipses Édition Marketing S.A., 2018

32, rue Bargue 75740 Paris cedex 15

Formaté typographiquement par DESK (53) :

02 43 01 22 11 – [email protected]

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AVANT-PROPOS

Cet ouvrage est destiné aux étudiants des CPGE – ECE et B/L préparant les épreuves écrites et orales d’Économie, Sociologie et Histoire du Monde Contemporain des concours d’entrée aux Écoles Supérieures de Commerce et de Management.

Ce recueil de 70 fiches, réparties en 7 sections, repose sur le programme d’Économie Approfondie qui a pour but de présenter les fondamentaux des analyses microéconomique et macroéconomique. Il est un soutien fondamental dont le contenu peut être mobilisable dans les épreuves écrites et orales des concours puisqu’il vient renforcer les connaissances acquises en cours d’Économie, Sociologie et Histoire du Monde Contemporain, indispensables pour franchir avec succès le cap de l’épreuve écrite et pour répondre aux questions susceptibles d’être posées le jour de l’oral. Il se veut avant tout être une boîte à outils intellectuelle pour permettre de faire la synthèse des notions et mécanismes.

Dans cet ouvrage, les aspects microéconomiques sont d’abord abordés dans un cadre de concurrence pure et parfaite puis, dans un cadre de concurrence imparfaite et en présence de défaillances des marchés. Ensuite, la partie macroéconomique traite premièrement des principes essentiels de la Comptabilité Nationale, puis des grandes fonctions ainsi que des principaux modèles macroéconomiques « classique » et « keynésien ».

Pour chaque notion traitée dans cet ouvrage, l’on pourra trouver : – L’enjeu lié à la notion, – Sa définition, – Les connaissances incontournables associées à la question, – La ou les représentations graphiques associées ou un exemple concret éclairant

la notion, – Quelques questions possibles découlant de la notion.

La maîtrise des concepts ci-après détaillés doit permettre au préparationnaire de les mettre en relation et ainsi, de se démarquer des autres candidats.

Au-delà de ce concours spécifique, cet ouvrage sera un excellent soutien pour tous les élèves et étudiants suivant un enseignement en économie.

Bonne préparation !

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1RE PARTIE : MICROÉCONOMIE

L’analyse néoclassique standard considère l’économie comme un ensemble constitué d’individus rationnels. La démarche microéconomique part de l’individu : le producteur rationnel en recherchant son équilibre détermine son offre de biens. Ce dernier cherche en effet à maximiser sa production sous contrainte d’un budget mis à sa disposition qu’il convient de ne pas dépasser, intégrant le prix des facteurs de production. Mais produire le plus possible n’est pas le but ultime, il doit aussi trouver le niveau de production qui lui assure un profit maximal.Les conditions d’optimisation de la satisfaction du consommateur sont identiques. Étant donné le prix des biens, il procède à un calcul rationnel pour satisfaire au mieux son utilité. Ainsi, un lien entre les prix et les quantités demandées est établi.Une fois les niveaux de quantités offertes et demandées fixés, les agents, tous en position de satisfaction, vont se rencontrer sur le marché. Dans une économie, il existe une infinité d’équilibres partiels qui s’établissent sur les marchés de biens et de services. Pour autant, ces équilibres partiels sont-ils compatibles en eux et mènent-ils à l’équilibre général ? De la même manière, plusieurs états d’équilibre général sont possibles, mais tous ne permettent pas de dégager un niveau de satisfaction maximal pour l’ensemble de la collectivité. Des conditions doivent être remplies pour atteindre l’optimum économique.

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Section 1 : La théorie de la production

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FIChE 1 Les coûts de production

êê L’enjeuLa décision de produire est une décision assez complexe. Tout comme il existe une fonction de production, il existe aussi des fonctions de coûts car pour produire, l’entreprise utilise des facteurs de production (travail et capital) qu’elle va devoir rémunérer (coût salarial, dépenses de transport, de publicité, coût des consommations intermédiaires…). Afin de maximiser son profit, elle devra faire en sorte de réduire ses dépenses. Le producteur cherche à optimiser sa production et à réduire ses coûts pour réaliser des bénéfices.

êê La définitionLes coûts de production représentent l’ensemble des dépenses effectuées par les entreprises afin de réaliser leur production. Ils dépendent des facteurs de production utilisés.

}} Les incontournables de la notion � Coût total, coûts fixes, coûts variables : le coût total (CT) peut se décomposer en coûts

fixes (CF) et coûts variables (CV). Les coûts fixes sont parfaitement indépendants de la quantité produite tandis que les coûts variables évoluent en fonction du volume de production, de manière proportionnelle (coûts variables proportionnels comme les consommations d’électricité, les frais de transport) ou non (coûts variables non proportionnels).

Coût total (CT) = coûts fixes (CF) + coûts variables (CV)

Le coût total peut aussi être écrit en fonction des quantités de facteurs utilisés : CT wL rK= + où w désigne le salaire superbrut ou le coût du travail et r la rémunération du capital (le taux d’intérêt).

� Coût moyen et coût marginal : à partir de la fonction de coût total (CT), on peut définir le coût moyen (ou coût unitaire) :

Coût moyen (CM) = CTq

Le coût moyen (CM) est la somme du coût fixe moyen et du coût variable moyen. La courbe du coût moyen est en forme de « U ». On peut également calculer le coût marginal (Cm) soit le coût supplémentaire engendré par la production d’une unité supplémentaire, soit le coût de la dernière unité produite :

Coût marginal (Cm) = DDCTq

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� Fonction de coûts de court terme et de long terme. Les fonctions de coûts de court terme déterminent l’évolution des coûts quand le(s) facteur(s) augmente(nt) mais que la quantité d’un facteur reste inchangée. Les fonctions de long terme mettent en évidence l’évolution des coûts quand tous les facteurs de production varient ; les coûts fixes deviennent variables à leur tour.

� La courbe de coût moyen (CM) de long terme relie tous les minima des courbes de CM à court terme ; il s’agit de la « courbe enveloppe ».

� Seuil de rentabilité et seuil de fermeture. Le seuil de rentabilité (SR) est le point où la courbe de Cm coupe la courbe de CM, soit au minimum du coût moyen CM.

SR CM=min .

Le seuil de fermeture (SF) désigne le niveau de production en dessous duquel l’entreprise est obligée de fermer ses portes. C’est le minimum du coût variable moyen (CVM) : SF CVM=min .

� La recherche des coûts de production les plus bas. Pour diminuer ses coûts de production, l’entreprise cherche à réaliser des gains de productivité. Via des innovations de procédés ou des investissements de modernisation, elle va produire plus (ou autant) de biens avec moins de facteurs de production. La concurrence avec d’autres entreprises l’incite également à réduire ses coûts et donc améliorer sa compétitivité. Enfin, la concentration est une stratégie pour réaliser des économies d’échelle.

}} Les représentations graphiques � La courbe de coût total illustre la relation entre la quantité produite et le coût total

de production.

Les courbes de coût total, coûts fixes et coûts variables

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Les courbes de coût moyen (CM) et de coût marginal (Cm)

La courbe de CM est d’abord décroissante ; cela correspond à la réalisation d’économies d’échelle ; le CM diminue au fur et à mesure que la production augmente mais les coûts fixes sont dilués. À partir d’un certain point, elle devient croissante (réalisation de déséconomies d’échelle). La courbe de coût marginal coupe la courbe de coût moyen en son minimum. Quand le coût marginal est inférieur au CM, ce dernier diminue. À l’inverse, quand le coût marginal est supérieur au CM, ce dernier augmente.

La courbe de coût moyen de long terme

}} Les questions possibles � Coût fixe, coût marginal (oral ESCP Europe, 2017) � Quelle est la forme de la fonction de coût marginal ? � Représentez la forme de la fonction de coût moyen de long terme.

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FIChE 2 Les différentes fonctions de production

êê L’enjeuLa production est l’acte qui consiste à transformer des biens et des services existants (consommations intermédiaires) en d’autres biens ou services. Le producteur cherche à améliorer l’efficacité de sa production en établissant des relations précises entre l’emploi des facteurs de production et le produit lui-même. La fonction de production et la fonction d’utilité sont les deux piliers de l’analyse économique au début du XXe siècle. Les premières fonctions de production ont été élaborées à la fin du XIXe siècle, en même temps que se développaient les théories de l’équilibre et de la productivité marginale.

êê La définitionLa fonction de production exprime le processus de production par une relation mathématique entre les quantités utilisées des facteurs de production (les inputs) et la quantité produite d’un bien (l’output). Elle résume toutes les caractéristiques de la firme en tant que « boîte noire ».Elle indique la quantité maximale que le producteur peut produire. Les économistes écrivent cette fonction :

Q f K L= ( , )

Avec K la quantité de capital, L la quantité de travail et Q le niveau de la production.

}} Les incontournables de la notion � On peut distinguer plusieurs facteurs de production : les consommations intermédiaires

et les matières premières, directement extraites de la nature, le capital (machines, bâtiments, terre) et le facteur travail.

� Dans une fonction de production de court terme, un seul facteur évolue : Q f K L= ( , )0 avec K0 la quantité de capital considérée comme une constante et L, le facteur travail considéré comme variable ou inversement Q f K L= ( , )0 .

� La fonction de production se heurte à la loi des rendements décroissants : une hausse d’un facteur de production, l’autre facteur restant fixe, entraîne une hausse dans des proportions de plus en plus petites de la production.

� Dans une fonction de production de longue période, tous les facteurs de production sont variables : Q f K L= ( , ) . Lorsque travail et capital varient, on peut supposer qu’il existe une infinité de combinaisons possibles entre les deux facteurs de production. La courbe qui représente ces différentes combinaisons permettant de produire une même quantité se nomme un isoquant.

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� Une fonction de production est homogène de degré si en multipliant tous les facteurs par λ, la production est multipliée par ′λ (les fonctions homogènes de degré 1 satisfont le théorème d’Euler) : f K L K L K L Q( , ) ( ) .( ) . .λ λ λ λ λ λα β α β α β α β= = =+ + .Si α β+ =1 , les rendements à l’échelle sont constants ; α β+ >1 , les rendements à l’échelle sont croissants ; α β+ <1 , les rendements d’échelle sont décroissants.

Par exemple, Q f K L K KL L= = + +( , ) 2 23 est une fonction homogène de degré 2.En effet, f K L K KL L( , )λ λ λ λ λ= + +2 2 2 2 23 . Alors f K L f K L( , ) ( , )λ λ λ= 2 . On en déduit que les rendements d’échelle sont croissants.

� La fonction de production Cobb Douglas (1928) s’écrit :Q f K L= ( , )

Q AK L= . .α β avec A > 0 et 0 < α < 1 et 0 < β < 1

α et β sont les valeurs des coefficients d’élasticité de la production par rapport au capital (K) et au travail (L). Les productivités marginales du travail et du capital sont décroissantes (hypothèse des rendements factoriels décroissants). C’est une fonction homogène de degré 1 (α β+ =1 ). Cette fonction assure un certain degré de substituabilité entre les facteurs de production. Il existe donc une infinité de combinaisons productives.

� Le rôle du progrès technique dans la fonction de production. À partir de la fonction de production Cobb Douglas, on peut mettre en évidence le rôle du progrès technique et l’influence respective des facteurs travail et capital. Il est alors possible de distinguer les différents types de croissance économique : croissance intensive et croissance extensive.On considère la fonction de production Cobb-Douglas suivante :

Q AK L= . .α β

A représente la partie de la croissance économique qui ne s’explique pas par l’accroissement des facteurs de production travail et capital. Il s’agit du « résidu » selon Robert Solow qu’il attribue au progrès technique, mesurable par la productivité globale des facteurs (PGF).L’introduction du progrès technique, mesuré par la productivité globale des facteurs, permet de repousser la limite de la croissance induite par la loi des rendements décroissants.

� La fonction de production de type Leontief. Soit une fonction de production de Leontief (ou à facteurs complémentaires) :

Q f K LKa

Lb

= =( , ) min( , )

Les facteurs de production doivent toujours être combinés dans des proportions fixes pour être pleinement utilisés. a et b sont appelés les coefficients techniques. Dans ce cas, le calcul du taux marginal de substitution technique n’a pas de signification car la substituabilité n’existe pas.

� La fonction de production CES (pour Constant Elasticity of Substitution). La production peut aussi être obtenue par une fonction de production CES. Introduite par Kenneth Arrow (1961) et encore aujourd’hui privilégiée dans les modèles économétriques du producteur, elle admet une élasticité de substitution constante entre les services

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producteurs du capital et ceux du travail (soit le rapport de la variation relative des facteurs à la variation relative des TmST) et a l’avantage de généraliser la fonction de Leontief et de Cobb Douglas.

Q f K L aK bL= = + −

( , ) ( ) ( )( )α αρ ρ

ρ

1

1

avec : α et (1 - α), les parts respectives du capital et du travail dans la production ;a et b qui peuvent représenter plusieurs choses comme le capital humain (ou niveau global des connaissances), l’efficacité des facteurs de production ou l’état de la technologie ;ρ, le coefficient de substituabilité entre les facteurs.Lorsque le paramètre ρ tend vers - ∞, la fonction CES se confond avec celle de Leontief et lorsqu’il tend vers 0, elle se confond avec la fonction de Cobb Douglas.

}} Les représentations graphiquesUne fonction de production de court terme Q f L= ( )

La production augmente toujours mais à un rythme décroissant car la productivité marginale est décroissante. Cela signifie que si on ajoute de manière successive des unités supplémentaires du facteur travail (L) uniquement, les augmentations de la production diminuent à partir d’un certain point. Cette décroissance de la productivité marginale correspond à la décroissance de la pente de la fonction de production.

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Progrès technique et fonction de production

La fonction de production de Leontiev (à facteurs strictement complémentaires)

}} Les questions possibles � Tracez une fonction de production. � Quelles sont les caractéristiques d’une fonction de production de type Cobb Douglas ? � Quelle est la signification des exposants dans la fonction : Q K L= α β.  ?

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FIChE 3 Rendements factoriels et rendements d’échelle

êê L’enjeuLes théories de la production visent à résoudre le problème de l’efficacité de la production dans les entreprises en établissant des relations précises entre l’utilisation des facteurs de production et la production qui résulte de leur combinaison. Les rendements sont de différentes natures et permettent de relier la production à cette combinaison de facteurs.

êê La définitionLes rendements factoriels sont les rendements d’un facteur de production, l’autre étant considéré comme fixe. On peut les mesurer par la productivité marginale du facteur considéré.Le concept de rendement d’échelle est différent de celui de rendement factoriel. Il implique l’ensemble des facteurs de production.Les rendements d’échelle mesurent les conséquences sur la production de la variation des deux facteurs de production utilisés.

}} Les incontournables de la notion � Les rendements factoriels peuvent être constants, croissants ou décroissants.

L’utilisation d’un seul facteur de production (l’autre restant fixe) fait varier le volume de production dans les mêmes proportions (rendements factoriels constants). A. Smith considère que les rendements factoriels sont croissants grâce à la mise en place de la division du travail au sein de la manufacture. Les rendements sont croissants si la hausse de la quantité d’un facteur de production entraîne une hausse plus que proportionnelle de la production.

� La loi des rendements décroissants (D. Ricardo) s’inscrit dans l’approche des rendements factoriels. Cette loi consiste à dire que l’ajout d’une unité d’un facteur de production entraîne une augmentation moins que proportionnelle de la production. Dans un premier temps, lorsque l’utilisation d’un facteur de production s’accroît, la production croît à un rythme rapide et dans un deuxième temps, elle augmente de moins en moins vite.

� La nature des rendements d’échelle indique que la production varie proportionnellement, autant ou moins que les facteurs de production lorsque ceux-ci sont multipliés par le même facteur.

� La fonction de production néoclassique (Cobb Douglas) est caractérisée par des rendements d’échelle constants : la production augmente dans les mêmes proportions que l’accroissement des facteurs de production. Par exemple, une multiplication par 2

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des facteurs de production entraîne une hausse de la production de la même ampleur. Mais les rendements d’échelle peuvent aussi être croissants ou décroissants. Lorsque les rendements d’échelle sont croissants, il en résulte une production qui augmente plus que proportionnellement que l’accroissement des facteurs de production. Cette situation peut s’expliquer par des raisons techniques ou encore par une spécialisation des tâches et donc une meilleure efficacité.

� Il est possible d’avoir des rendements d’échelle croissants et, en même temps, des rendements factoriels décroissants !

}} Les représentations graphiquesLes rendements à l’échelle constants

Ici, on constate que lorsque la quantité de facteur double, la production double également (passage de y = 10 à y = 20).

Les rendements à l’échelle croissants

Les facteurs de production ont doublé tandis que la production augmente de manière plus que proportionnelle.

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Les rendements à l’échelle décroissants

Sur ce graphique, on constate que les quantités de facteurs ont été multipliées par 1,8. De son côté, la production double.

}} Les questions possibles � Quelle peut être la nature et la signification des rendements factoriels ? � Quelle peut être la nature et la signification des rendements d’échelle ? � Illustrez la loi des rendements décroissants.

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FIChE 4 Les isoquants et le taux marginal de substitution technique

êê L’enjeuPour un niveau de production donné, on peut supposer qu’il existe une infinité de combinaisons possibles entre les deux facteurs de production. Le producteur cherche toutes les combinaisons d’inputs qui lui permettent de produire une certaine quantité de manière efficace. La relation entre les inputs est spécifiée à travers le taux marginal de substitution technique (TmST).

êê La définitionLes isoquants (ou isoquantes) (« iso » = égalité et « quante » = quantité, soit « quantité identique ») sont des courbes qui représentent les différentes combinaisons (K, L) permettant de produire une même quantité. Il représente toutes les possibilités techniques offertes par la fonction de production. Il y en a donc une infinité car Q est une variable continue.Le taux marginal de substitution technique (TmST) est le taux auquel un facteur de production peut être substitué à l’autre en conservant le même niveau de production.

}} Les incontournables de la notion � Les propriétés des isoquants. Tous les points A et B situés sur le même isoquant

indiquent un même niveau de production Q0. Plus on s’éloigne de l’origine et plus la quantité produite augmente. Un isoquant est décroissant car on fait l’hypothèse que les productivités marginales des facteurs sont décroissantes. Les isoquants ne peuvent pas se couper. Un isoquant est strictement convexe. La convexité tourne vers l’origine.

� Nature des facteurs de production et allure des isoquants. Les facteurs de production peuvent être plus ou moins divisibles, adaptables, substituables ou complémentaires.

� Le taux marginal de substitution technique (TmST) exprime la « pente en un point » de l’isoquant. Par exemple, on cherche à calculer la variation de la quantité de L nécessaire pour compenser une variation infinitésimale de la quantité de K afin de maintenir un niveau de production constant.

� En chaque point de la courbe de l’isoquant, le TmST est égal au rapport des productivités marginales des facteurs.

TmSTff

PmKPmLKL

K

L( ) ( ) ( )= −

′′= −

TmSTff

PmLPmKLK

L

K( ) ( ) ( )= −

′′= −

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Conventionnellement, le TmST est le plus souvent exprimé avec le signe « moins » placé afin que la valeur numérique du taux soit toujours < 0. Si la quantité de L augmente, alors la quantité de K diminue (et inversement).

}} Les représentations graphiquesLes isoquants pour des facteurs de production complémentaires :

l’isoquant se traduit par deux droites à angle droit.

Les isoquants pour des facteurs de production imparfaitement substituables (le rapport de substitution est variable).

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Catherine Vandewalle-Puch

Économie approfondie

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repères, les ouvrages sont construits autour de fi ches thématiques mettant en perspective

enjeux, concepts et fondamentaux du programme.

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L’auteur

Catherine Vandewalle-Puch est professeur agrégée de SES. Professeur en Économie, Sociologie et Histoire du Monde Contemporain en classes préparatoires en ECE au lycée Saint Paul à Lille.

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des prépa ECE et B/L. Il présente les fondamentaux

des analyses microéconomique et macroéconomique

du programme.

Pour chaque notion traitée, on trouve :

• L’enjeu : pour présenter la notion ;

• Une défi nition : pour s’assurer de la bonne

maîtrise des fondamentaux ;

• Les éléments incontournables de la notion :

pour comprendre et ne retenir que l’essentiel ;

• Un exemple concret ou une représentation graphique éclairant la notion :

pour faire la différence ;

• Les questions possibles : pour s’entraîner

sur des sujets d’oraux ou sur ce qui peut être

potentiellement posé lors de l’entretien.

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